Selon Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Hatem Ben Salem, ministre de l’Education, n’a aucun droit d’imposer ses conditions de négociation.
Dans une déclaration aux médias, aujourd’hui, mardi 17 avril 2018, le secrétaire général de la centrale syndicale a estimé que la crise opposant depuis plusieurs semaines le département de l’Education et le Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES) a pris une tournure grave.
«Je vais rencontrer cet après-midi le chef du gouvernement pour essayer ensemble de débloquer la situation. Il y aura probablement demain une réunion entre le bureau du gouvernement et le comité de direction du syndicat pour trouver une solution à la crise de l’éducation», a indiqué M. Taboubi, ajoutant: «Hatem Ben Salem impose des conditions pour négocier. Il n’a pas le droit de le faire. L’intérêt de l’élève passe avant tout».
M. Taboubi aurait été plus crédible s’il avait tenté de raisonner Lassaad Yacoubi, l’incontrôlable secrétaire général du SNES, sur lequel il ne semble plus avoir la moindre autorité morale, qui ne cesse de provoquer crise sur crise au sein du secteur de l’Education et qui cherche à provoquer le limogeage de l’actuel ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, après avoir provoqué, l’année dernière, celui de son prédécesseur, Néji Jalloul.
Rappelons que les enseignant ont entamé aujourd’hui, à l’appel du SNES, une suspension des cours pour ne pas dire une grève ouverte pour protester contre le refus du département de l’Education de mener des négociations sérieuses sur leurs revendications, qui, rappelons-le, sont essentiellement d’ordre financier.
E. B. A.
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