Grâce au cadre juridique et aux mécanismes d’encouragement de l’investissement mis en place par la loi 72, la Tunisie a vécue des décennies de bonheur et de réussite.
C’est ce qu’a déclaré Samir Majoul, président de l’Utica, dans son intervention, aujourd’hui, jeudi 19 avril 2018, au Forum annuel de ‘‘L’Economiste Maghrébin’’, consacré cette année au thème «Mobilités et ruptures, les défis de la Tunisie», qui s’est déroulé en présence de plusieurs hauts responsables et d’experts économiques.
Aujourd’hui, malgré la situation difficile sur le plan économique, il faut rester positif d’une part et «essayer de relancer notre économie», d’autre part, a souligné le président de la centrale patronale, ajoutant qu’il ne faut plus refaire les erreurs du passé mais plutôt en tirer des leçons.
Il a affirmé ensuite que «la révolution n’y est pour rien» et que le pays a besoin d’une révolution économique et d’une révolution des mentalités pour surmonter ses difficultés, car pour sauver la situation économique, il faut que toutes les parties prenantes s’y mettent, sans ambition politique.
Abordant la situation de l’entreprenariat privé, M. Majoul a affirmé que pour permettre à l’entrepreneur privé de mener à bien les projets qu’il initie, l’administration ne doit ni freiner ni être contre les projets, mais bien au contraire, elle doit les soutenir chaque fois qu’il y a de la valeur ajoutée car l’entrepreneur privé prend toujours un risque quand il investit.
À propos de la chute de la valeur du dinar tunisien, M. Majoul a estimé que la devise nationale doit être un atout et ne doit pas continuer à pénaliser les opérateurs économiques car «quand vous ne disposez pas de devises et quand vous avez une monnaie qui perd de sa valeur tous les jours, vous ne pouvez pas investir à l’international», a-t-il regretté.
M. Majoul s’est ensuite interrogé sur les raisons pour lesquelles l’Etat ne donne pas de garanties aux jeunes entrepreneurs pour leurs projets, à l’instar des garanties données aux entreprises publiques.
Abordant la question de l’énergie et en particulier le sujet de l’énergie solaire, le président de l’Utica a rappelé les réussites enregistrées par le Maroc qui, contrairement à la Tunisie, a réussi sa stratégie d’énergie solaire. Il a ensuite appelé les autorités publiques à se lancer encore plus dans la promotion de ce secteur stratégique et d’avenir.
I. B. (avec communiqué).
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