Selon Iyed Dahmani, les conditions exigées par la Fédération générale de l’enseignement secondaire pour la reprise des négociations sont un pas en arrière dans la gestion de la crise du secteur de l’éducation.
De passage à « La Matinale » sur Shems FM, aujourd’hui, lundi 23 avril 2018, le porte-parole du gouvernement d’union nationale a indiqué que les conditions annoncées, hier, par la Fédération générale de l’enseignement secondaire pour la reprise des négociations avec le ministère de l’Education sur les revendications des enseignants ne sont pas sérieuses, ajoutant : «Le chef du gouvernement avait appelé les enseignants à la reprise des cours, à partir de ce lundi, et à remettre les notes des élèves. Les négociations pourraient alors reprendre et ce afin afin d’arriver à une solution, tout en prenant en considération la situation difficile des finances de l’Etat».
M. Dahmani a, par ailleurs, estimé que l’approche choisie par les dirigeants de la Fédération en suspendant les cours et en refusant de remettre les notes des élèves aux administrations est mauvaise et ne peut pas aboutir à des négociations sérieuses avec le gouvernement pour arriver à un accord, ajoutant qu’il est nécessaire de prendre en considération l’intérêt de l’élève, principale victime de cette crise.
«L’Etat ne peut pas répondre positivement aux demandes matérielles des enseignants qui lui coûteraient 500 millions de dinars tunisiens (MDT). Il n’est pas possible d’accepter ces revendications. Le gouvernement craint réellement une année blanche. C’est devenu même une réalité. Chaque secteur doit arrêter de penser uniquement à ses propres intérêts. Tout le monde veut avoir une augmentation de salaire mais il faut prendre en considération la situation difficile que traverse en ce moment le pays», a indiqué le porte-parole du gouvernement.
Rappelons que la Fédération générale de l’enseignement secondaire avait indiqué dans un communiqué publié hier que la grève des enseignants sera suspendue dès l’entrée en négociation avec le ministère de l’Education et celui de la Jeunesse et des Sports à condition qu’un accord soit trouvé avant jeudi prochain et approuvé par le gouvernement de Chahed. C’est la seule solution pour éviter une année blanche, précise-t-elle.
Notons aussi que les revendications matérielles des enseignants coûteraient aux caisses de l’Etat 506,300 MDT. Ces derniers revendiquent une augmentation des primes de pénibilité de la profession (285 MDT/par an), de la rentrée scolaire (55 MDT) et du travail périodique (17 MDT), ainsi que la retraire à 55 ans.
E. B. A.
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