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Terrorisme : Le Tunisien Ayari condamné en France à 20 ans de prison

Attentats du 13 novembre 2015 à Paris. 

Le jihadiste français Salah Abdeslam et son complice tunisien Sofiane Ayari ont été condamnés aujourd’hui, lundi 23 avril 2018, à Bruxelles, à 20 ans de prison, pour leur participation à une fusillade avec des policiers 3 jours avant leur interpellation, en mars 2016, dans la capitale belge.

Dans son jugement, conforme aux réquisitions du parquet fédéral, le tribunal correctionnel de Bruxelles les a reconnus coupables de tentative d’assassinat à caractère terroriste.

Sofiane Ayari, originaire de Tunis et âgé de 24 ans, est en France quasi-inconnu. Son rôle au sein de la cellule de Bruxelles reste pourtant particulièrement trouble. Il est considéré comme l’un des membres de la cellule jihadiste à l’origine des attaques du 13 novembre 2015. Ce groupe, dont d’autres membres allaient commettre par la suite, le 22 mars 2016, les attentats-suicides de Bruxelles (32 morts), également revendiqués par l’organisation État islamique (EI, Daech).

Les deux prévenus ont aussi été condamnés à dédommager leurs victimes à hauteur d’environ 500.000 euros, notamment l’Etat belge et un policier grièvement blessé.

Le 15 mars 2016, c’est lors d’une perquisition de routine dans un logement supposé vide – dans le cadre de l’enquête sur le 13 novembre – que des policiers belges et français avaient été visés par des tirs d’armes automatiques au 60 rue du Dries, à Forest, à Bruxelles.

Quatre d’entre eux avaient été blessés et un jihadiste algérien de 35 ans tué fusil en mains en couvrant la fuite d’Ayari et d’Abdeslam.

Ce raid policier avait précipité la fin des 4 mois de cavale du jihadiste français, qui avait été arrêté le 18 mars à Molenbeek avec Ayari.

Salah Abdeslam est un suspect-clé du 13 novembre 2015. Les investigations ont montré qu’il a déposé ce soir-là les 3 kamikazes du Stade de France, près de Paris.

Le Français est aussi soupçonné d’avoir convoyé à travers l’Europe, à la fin de l’été 2015, 10 jihadistes. Parmi eux, un certain Sofiane Ayari, qui avait rejoint l’EI en Syrie fin 2014.

H. M.

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