Rachid Ben Yedder remettant son prix à Ali Bécheur.
La soirée de remise des prix de la 22e édition des prix littéraires Comar d’Or du roman tunisien s’est déroulée hier, samedi 28 avril 2018, au Théâtre municipal de Tunis, dans une ambiance artistique, conviviale et festive.
Par Imed Bahri
La cérémonie, qui a été aussi ponctuée par deux concerts de chants donnés par Maherzia Touil et Karim Chouaib, a été marquée par la présence d’un grand public d’hommes de lettres, d’écrivains, d’artistes et d’éditeurs.
Hakim Ben Yedder.
Etaient également présents les responsables des assurances Comar, et à leur tête Rachid Ben Yedder, président du conseil d’administration de Amen Bank, Hakim Ben Yedder, directeur général des Assurances Comar, Rachid Ben Jemia, président d’honneur des Assurances Comar et fondateur du prix Comar d’Or, ainsi que Lotfi Haj Kacem, directeur général adjoint des Assurances Comar et directeur général des assurances Hayett, et la secrétaire générale du prix, qui était au four et au moulin, Kaouther Ridane.
Lotfi Haj Kacem.
Le ministère des Affaires culturelles était représenté, quant à lui, par Amel Hachana, la cheffe de cabinet du ministre Mohamed Zine El Abidine.
Rachid Ben Jemia remettant son prix à Ines Abassi, Prix spécial du jury du roman de langue arabe.
Les membres des deux jurys du roman tunisien dans les deux langues, arabe et française, ont proclamé les noms des romanciers lauréats de cette année 2018.
Ali Bécheur.
Les romans primés en langue française :
Le Comar d’Or 2018 : ‘‘Les lendemains d’hier’’ de Ali Bécheur (éd. Elyzad).
«En langue exubérante et sur fond de va-et-vient entre le passé et le présent, s’interpénètrent la ‘‘grande histoire’’, celle de la Tunisie depuis même les débuts du ‘‘protectorat’’ jusqu’à nos jours, et la ‘‘petite histoire’’, celle du narrateur, histoire qui se déroule en entrelacs entre la soumission à l’autorité accablante du père et, par moments, la progressive, mais toujours difficile, émancipation à l’égard de ce dernier. Le roman se structure globalement en homologie entre deux réquisitoires, l’un contre la colonisation, l’autre contre la figure d’un père castrateur, la violence du propos étant cependant adoucie par des moments de regret ou de nostalgie», dira l’écrivain Anouar Aattia, membre du jury, à propos de cet excellent roman de l’un des romanciers francophones tunisiens les plus talentueux, qui remporte ainsi son 3e Prix Comar.
Ridha Ben Hammouda, prix spécial du jury du roman en langue française.
Prix spécial du jury 2018 : ‘‘La marmite d’Ayoub’’ de Ridha Ben Hammouda (éd. Sud Edition).
«Roman de structure picaresque et d’inspiration épicurienne : une bande d’amis chasseurs vivent, au cours d’une expédition dans la tunisie profonde, une série d’aventures plus désopilantes les unes que les autres et qui, à un niveau immédiat d’appréhension du récit, se polarisent autour de deux buts (la visite à rendre à la fiancée de l’un d’eux et la mission consistant à débarrasser un village d’une bête monstrueuse, un sanglier ‘‘à barbe blanche’’ qui ravage ses cultures), mais qui, à un niveau plus profond, ponctuent une quête du bonheur, bonheur dont l’essence est insaisissable mais dont les multiples incarnations (comme la passion de la chasse et l’amour charnel) sont ‘‘sublimées’’ par le bonheur culinaire, incarné, ici, par la ‘‘marmite d’Ayoub’’», dira aussi Anouar Attia, romancier et deux fois lauréat du Comar d’Or.
Khairia Boubtan, lauréate du Comar d’Or du roman en langue française.
Il convient de préciser, enfin, que le jury n’a pas décerné le 3e prix, ou Prix «Découverte», attribué au premier roman.
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