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Jeudi à Beit Al-Hikma : Débat avec Mahmoud Ben Romdhane

Le dernier ouvrage de Mahmoud Ben Romdhane ‘‘Tunisie : La démocratie en quête d’Etat ou comment reprendre la voie de la prospérité partagée’’, sera présenté jeudi 3 mai 2018, à 16 h, au palais de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beït Al-Hikma, à Carthage Hannibal.

L’ouvrage, publié par Sud Editions, fera l’objet d’un débat avec l’auteur modéré par Baccar Gherib.

Economiste et homme politique, co-fondateur du parti Nidaa Tounes, ancien ministre du Transport, puis des Affaires sociales, dans les gouvernements Habib Essid 1 et 2, de janvier 2015 à septembre 2016, Mahmoud Ben Romdhane est président du conseil d’orientation stratégique du Cercle Kheireddine.

L’auteur de ‘‘Tunisie. Etat, économie et société’’, paru début 2011, a puisé dans son expérience de militant politique et de ministre, pour écrire un ouvrage qui se veut scientifique où il tente d’expliquer les difficultés qui ont empêché la transition économique dans un pays où la fin de la dictature et l’instauration de la démocratie se sont traduits par une détérioration des fondamentaux économiques et sociaux.

«Dans cette analyse sans concession, lit-on dans le quatrième de couverture du livre, de la crise économique la plus grave et la plus longue de notre histoire depuis l’Indépendance et même au regard des expériences vécues par les pays qui ont connu des transitions politiques, Mahmoud Ben Romdhane dissèque la détérioration des équilibres fondamentaux de l’économie tunisienne, à savoir les finances publiques et la balance des paiements et leurs graves conséquences sur l’endettement public et l’endettement extérieur, devenus aujourd’hui insoutenables.

«Au lieu du redressement, le pays assiste à un processus de délitement des institutions, de fuite de l’Etat, de dégradation des services publics et au développement de la corruption à large échelle.

«L’auteur, économiste et politologue, souligne que les mouvements sociaux qui ont caractérisé la Tunisie depuis la Révolution ont donné lieu à de nouveaux rapports de forces et à un nouveau partage du revenu. Les intérêts qui sont parvenus à s’imposer sont les corporatismes.

«Tout en mettant à nu la gravité de la crise économique, des phénomènes d’exclusion et des risques de fragmentation sociale, ainsi que le coût considérable du phénomène terroriste, l’auteur met à nu les avancées historiques réalisées au plan politique, mais aussi les risques et les dangers d’un retour en arrière. Les dérives sont réelles, les difficultés à les surmonter immenses. Les ressorts, existent pourtant ; c’est aux forces politiques et aux acteurs sociaux de les valoriser et de les mettre en œuvre.»

I. B.

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