Face au déficit énergétique structurel dont souffre la Tunisie et à la hausse de la compensation des hydrocarbures (3 milliards de dinars pour 2018), des voix s’élèvent pour appeler au lancement d’une industrie de construction et d’assemblage des voitures électriques en Tunisie. Et pour cause…
Ces véhicules sont réputés pour êtres propres, moins énergivores et mieux adaptées aux routes tunisiennes, ont assuré la plupart des participants à un séminaire organisé, le weekend dernier, par le Forum tunisien des sciences et du développement humain sur le thème : «Les progrès technologiques dans l’industrie automobile et leur impact sur le transport», qui ont plaidé pour le lancement de cette industrie dans les meilleurs délais. Car ils n’y voient que des avantages pour la Tunisie: création d’emplois, transfert de technologie, développement durable et disponibilité des financements internationaux (100 milliards de dollars disponibles à partir de 2020 dans le cadre de COP 21, la Convention des nations sur le réchauffement climatique).
Ahmed Friaa, président du Forum, a proposé de dépasser, dès le départ, le stade de développement d’une industrie locale de la voiture électrique pour faire déjà de la Tunisie un pôle en matière de montage de ce type de voiture.
Il faut reconnaître que la Tunisie accuse un grand retard dans ce domaine. Aucune législation ne régit l’usage de ce type de voiture et aucune incitation fiscale ou financière n’est instituée pour encourager les concessionnaires à se préparer à ce nouveau marché.
Il y a donc tout un chantier à prévoir, d’autant plus que la Tunisie, en sa qualité d’importateur net de voitures, risque d’être acculée d’importer, au prix fort et en devises, des véhicules électriques. C’est pourquoi, il vaut mieux anticiper sur cette évolution des technologies et des marchés.
Khémaies Krimi
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