Rached Ghannouchi a déclaré qu’il ne se voit pas comme concurrent du président de la république, Béji Caid Essebsi, aux élections présidentielles de 2019, si ce dernier s’y présentait. Mais il reste le candidat naturel d’Ennahdha.
Dans un entretien avec le quotidien de langue arabe « Al-Chourouk » publiée aujourd’hui, vendredi 4 mai 2018, le président d’Ennahdha a indiqué qu’en vertu du règlement intérieur du parti islamiste, modifié lors du 10e congrès en mai 2016, c’est le président qui a la priorité de se porter candidat aux élections présidentielles.
«Il nous reste encore deux ans pour discuter de cette question. Le sujet sera abordé au cours des réunions de nos structures après les élections municipales. Selon le règlement intérieur d’Ennahdha, je suis le candidat naturel du parti. Cependant, l’application de cette disposition n’est pas automatique», a indiqué le président du parti islamiste, laissant croire que le choix d’un autre candidat est toujours possible, mais que cela dépendra, de toute façon, de son bon vouloir.
M. Ghannouchi a, par ailleurs, indiqué que dans le cas où le chef de l’Etat se présentera pour un 2e mandat, en 2019, il ne se verrait pas candidat contre lui ou le concurrencer.
Interrogé sur un éventuel remaniement du gouvernement d’union nationale, présidé par Youssef Chahed, le chef islamiste a estimé que l’important, aujourd’hui, est d’avoir un programme solide pour faire avancer la Tunisie.
«Nous sommes attachés à la stabilité et au consensus. Nous n’avons pas proposé Chahed pour présider le gouvernement, c’est le président de la république qui l’a nommé. Le départ ou non de Chahed de la Kasbah dépendra de son engagement à appliquer les dispositions de l’Accord de Carthage et de sa disposition à assumer les responsabilités liées à la prochaine étape», a déclaré Rached Ghannouchi.
E. B. A.
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