Il n’y avait beaucoup de monde, ce matin, dimanche 6 mai 2018, devant les bureaux de vote des différents quartiers de Tunis. L’afflux des électeurs pour les premières municipales après la révolution de janvier 2018 sont plutôt timides.
Nos journalistes, qui ont fait un tour des bureaux de vote à Tunis, ce matin, à l’ouverture des bureaux de vote, ont des impressions plutôt mitigées. Il y a plus de policiers, de soldats et d’agents de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) devant et dans les bureaux de vote que d’électeurs, disent-ils.
Bureau de vote de l’école primaire Claude Bernard à Tunis, entre 8 et 9 heures.
Certes, les gens dorment encore et leur nombre augmentera au fil de la journée, mais force est de constater que la participation est plus faible que celles enregistrées lors des législatives et des présidentielles de 2014, à la même heure de la journée, ajoutent-ils.
Bureau de vote à la Cité Olympique, à Tunis, 8h30 : ce n’est pas la foule…
Les électeurs aperçus en début de journée sont plutôt des adultes d’un certain âge, les jeunes sont beaucoup moins nombreux sinon quasi-absents.
On aperçoit, devant les bureaux de vote, beaucoup d’observateurs, issus de la société civile, tunisiens et étrangers, ainsi que des agents des cabinets de sondage en train d’effectuer des enquêtes de sortie des urnes, mais on ne peut parler d’engouement. On peut même craindre que les prévisions d’un faible taux de participation risquent d’être confirmées dans le courant de la journée.
Bureau de vote de l’école primaire Claude Bernard à Tunis, entre 8 et 9 heures.
La désaffection des citoyens vis-à-vis de la politique en général et l’image négative qu’ils ont des partis et des dirigeants politiques va-t-elle se traduire par une forte abstention lors de ces municipales ? Wait and see…
I. B.
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