Foued Bouslama avec Béji Caïd Essebsi.
Nidaa Tounes a indiqué que les déclarations de Foued Bouslama, qui s’est opposé à la nomination d’une femme à la tête de la municipalité de Tunis, n’engagent pas le parti.
Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, mercredi 9 mai 2018, le parti de Hafedh Caïd Essebsi a précisé que, contrairement à ce qu’a déclaré Foued Bouslama, ce dernier n’a pas le statut de chargé de communication de Nidaa.
«Par conséquent, les positions qu’il exprime n’engagent que sa propre personne et ne représentent pas les positions officielles du parti», a indiqué le même communiqué.
Rappelons que Foued Bouslama, qui parlait, hier, dans l’émission « Al-Hadath », sur la chaîne privée M-Tunisia, a déclaré : «Nous sommes un pays musulman; une dame ne peut pas être nommée cheikh de la médina (maire, Ndlr)», a-t-il soutenu, car une femme ne peut pas assister aux fêtes religieuses dans les moquées aux côtés des hommes, a-t-il expliqué…
Cette position, qui n’aurait pas surpris dans la bouche d’un islamiste, est pour le moins choquante, s’agissant du cadre d’un parti qui se prétend laïc et moderniste. Position paradoxale aussi, quand on sait que la candidate au poste de maire de Tunis, Souad Abderrahim, est la tête de liste du parti islamiste Ennahdha, vainqueur du scrutin municipal dans la capitale.
Ainsi va la Tunisie, de faux consensus en vraie confusion…
Y. N.
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