Faouzi Rekik, élu Ennahdha aux municipales du dimanche 6 mai 2018, dément tout lien avec la démolition de la station de bus située en face de la résidence Salem, au centre-ville de Sidi Bouzid, dont il est propriétaire.
Un groupe d’habitants de Sidi Bouzid a manifesté hier, mercredi 9 mai 2018, contre la démolition d’une station de bus et d’arbres en face de la résidence de Faouzi Rekik et accusé ce dernier d’être derrière cet abus.
Ce dernier a cependant réfuté ces accusations et précisé sur Mosaïque FM que la municipalité a fait démolir la station suite à la demande du propriétaire d’une boutique de prêt-à-porter de marque, située près de la résidence.
Le parti islamiste n’a pas réagi mais la page officielle du bureau d’Ennahdha à Sidi Bouzid a déplore les accusations portées contre Faouzi Rekik, «un homme intègre qui a beaucoup donné pour la ville», «victime d’une manipulation politique sur fond de régionalisme (Rekik est né à Sidi Bouzid mais ses parents sont originaires de Sfax)». On explique, toutefois, que «la station de bus était gênante et cachait l’entrée d’une résidence de luxe ayant embelli la ville». Ce qui alimente le doute quant à la version présentée par l’intéressé que le silence de la municipalité n’aide pas à dissiper.
Donc, si on a bien compris, la destruction de la station a été effectuée à la demande d’une boutique de prêt-à-porter, mais elle profite, finalement, au propriétaire de la résidence Salem. Comprenne qui pourra !
Ce qui est certain, dans cette histoire, c’est qu’il y a anguille sous roche. Corruption? Passe-droit? Les autorités municipales devraient nous expliquer les dessous de cette curieuse affaire…
Y. N.
Sidi Bouzid : Un élu Ennahdha démolit une station de bus et des arbres
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