Trois imams ont été suspendus de leurs fonctions, la semaine dernière, pour avoir appelé dans leurs prêches à voter pour un parti politique aux municipales du 6 mai 2018.
C’est ce qu’a indiqué Ahmed Adhoum, ministre des Affaires religieuses, en précisant que ces imams officiant dans des mosquées de différents gouvernorats ont été épinglés en flagrant délit.
«Juste après la prière, ils ont été convoqués par le Conseil, composé de membres du syndicat des imams et de représentants des autorités, et on leur a signifié leur suspension», a précisé le ministre dans une déclaration à Mosaïque FM, ajoutant que les 3 imams devront passer devant un conseil de discipline pour savoir s’ils pourront reprendre ou non leurs activités.
Ces suspensions ont été décidées en vertu de l’article 6 de la Constitution qui stipule que les mosquées doivent être neutres et que les lieux de culte ne doivent pas être instrumentalisés à des fins politiques.
Rappelons que le 5 mai courant, l’imam de la mosquée El-Hidaya (Monastir) a été suspendu pour avoir appelé à voter pour les partis proches de dieu, par allusion au parti islamiste Ennahdha, et à ne pas voter pour les femmes.
D’autre part, les fidèle de la mosquée El-Ghofrane à Kairouan ont porté plainte, le même jour, contre l’imam qui a appelé à voter pour les candidats islamistes aux municipales.
Y. N.
Kairouan : Un imam accusé d’appeler les fidèles à voter pour les islamistes aux municipales
Municipales : Un imam appelle les fidèles à ne pas voter pour les femmes
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