La Cinémathèque Tunisienne organise une rencontre à la mémoire du grand chef opérateur tunisien, Ali Ben Abdallah, lundi prochain, 21 mai 2018, à 21H30, à la Cité de la Culture de Tunis.
Cette soirée sera dédiée à tous les directeurs photo, chefs opérateurs, cadreurs et techniciens artistes de l’image, qui seront honorés à travers l’évocation de la vie et de l’œuvre de l’un de leur aîné, Ali Ben Abdallah, qui a laissé une empreinte indélébile dans l’évolution du cinéma Tunisie.
Décédé voilà déjà un an, le 21 mai 2017, suite à une attaque cardiaque, à l’âge de 54 ans, Ali Ben Abdallah est né le 28 avril 1963 dans la ville de Sousse. Il fait ses études primaires et secondaires dans la ville de Monastir où il rejoint, à l’âge de 13 ans, le club des cinéastes amateurs, où il apprend la photographie, puis au ciné-club de la ville où il découvre les chefs-d’œuvre du cinéma mondial.
Après des études qui devaient le conduire vers une carrière dans l’industrie pétrolière, il réussit un concours d’admission à la télévision tunisienne en tant que cameraman. Il passe alors deux ans de formation sous la direction des directeurs photo Youssef Ben Youssef et Abdelaziz Frikha.
A partir de 1982, il travaille comme opérateur dans des émissions sportives, culturelles et des magazines comme celui réalisé par Ahmed Harzallah sur le patrimoine musical populaire. Il travaille également sous la direction de feu Abderrazek Hammami dans la série policière ‘‘Ibhath Maâna’’ («Cherche avec nous»). Il filme les matchs de football en 16 mm avant de travailler sur le magazine d’actualités, présenté par Habib Gheribi, ‘‘Jawaz Safar’’ («Passeport»). Il est cadreur dans la célèbre variété présentée par feu Néjib El Khattab : ‘‘Law samahtom’’ («Si vous le permettez»).
Suite à un désaccord avec la direction de la Télévision dû à ses activités syndicales, Ali Ben Abdallah quitte en 1989 la télévision pour rejoindre Abdellatif Ben Ammar à Ben Duran Productions en tant qu’opérateur attitré et prend part à des films institutionnels, des films publicitaires, des films documentaires ainsi que certaines productions pour la télévision nationale.
Il est cadreur sur ‘‘Le chant de la Noria’’, long métrage de Abdellatif Ben Ammar avant de participer également à la série de téléfilms ‘‘Khouta fawka essahab’’ («Des pas sur les nuages») du même réalisateur.
En 2001, il est cadreur sur le film de Mohamed Zran ‘‘Le prince’’ et assiste le directeur photo Ahmed Bennis sur le film ‘‘La télé arrive’’ de Moncef Dhouib. En tant que chef opérateur, il a à son actif le documentaire ‘‘Elloud’’ de Arbi Ben Ali et le téléfilm ‘‘Fille de Kiosque’’ de Khaled Barsaoui.
Il est également, directeur photo sur ‘‘Junoun’’ de Fadhel Jaïbi, ‘‘Le rendez-vous’’, court-métrage de Sarra Abidi, ‘‘Boutellis’’, court-métrage de Nasredine Shili et ‘‘Thalathoun’’ (Trente) de Fadhel Jaziri.
En 2008, il crée avec sa femme Sarra Abidi, sa propre boîte de production. Après le film ‘‘Khousouf’’ de Fadhel El Jaziri, il signera sa dernière photo avec le film ‘‘Benzine’’ de Sarra Abidi.
I. B.
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