Après avoir eu gain de cause dans le litige juridique qui l’a, opposé, durant deux ans, à la Tunisian Mining Services (TMS), le prospecteur de phosphate australien Celamin voudrait lancer d’autres projets miniers en Tunisie.
Rappelons que la Cour internationale d’arbitrage, qui a eu a examiner ce litige sur un transfert d’actions «non approuvé», a tranché en faveur de l’investisseur australien et le jugement implique le paiement de dommages et intérêts à la société australienne s’élevant à plus de 4 millions de dollars (plus de 10 millions de dinars tunisiens) et la restitution entière des 51% des actions du projet de Chaketma (Kasserine) de prospection de phosphate, et ce sans l’approbation du conseil d’administration de la co-entreprise.
Pour Martin Broome, président de Celamin, la société australienne, dont le capital compte des participations de CDC Group (Grande-Bretagne), de Proparco (France) et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), n’a pas attendu que le jugement de la Cour internationale d’arbitrage soit rendu exécutoire par une décision de la cour d’appel de Tunis – procédure déjà en cours – pour étudier de nouveaux investissements dans le secteur minier en Tunisie, où elle a d’ailleurs déjà identifié plusieurs opportunités.
Lors d’un récent séjour à Tunis, le 17 avril 2018, Robin Widdup, chairman de African Selection, l’un des principaux actionnaires de Celamin, a discuté de ces opportunités avec des responsables tunisiens du secteur, et notamment avec Khalil Laabidi, président de l’Instance tunisienne de l’investissement (ITI), qui a beaucoup insisté sur l’amélioration du climat des affaires et rassuré l’Australien sur la stabilité réglementaire en Tunisie.
Imed Bahri
L’Australien Celamin gagne son procès contre la tunisienne TMS
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