Les signataires de l’Accord de Carthage réunis aujourd’hui, vendredi 25 mai 2018, au Palais de Carthage, n’ont pas réussit à s’accorder sur le 64e point relatif au changement ou pas du gouvernement Chahed.
Bien que Béji Caïd Essebsi ait indiqué, à l’ouverture de la réunion, aujourd’hui, qu’elle est la dernière et que les signataires doivent s’accorder sur ce point, celle-ci s’est achevée sans une décision sur le sort du gouvernement Youssef Chahed.
Les divergences persistent entre les différentes parties : Nidaa Tounes et l’UGTT (la centrale syndicale) sont pour un changement du gouvernement, y compris son chef, Ennahdha pour un remaniement partiel avec le changement de certains ministres pour donner plus d’efficience à l’équipe. L’Utica (la centrale patronale), quant à elle, qui était sur la même longueur d’onde que l’UGTT, a changé de position et ne pose plus le départ du chef du gouvernement comme une priorité.
Tout ce beau monde devra trancher, au plus tard, lundi prochain, 28 mai. Mais tranchera-t-il vraiment ou continuera-t-il à tergiverser et à faire perdre encore un temps précieux à un pays presque en panne et qui, ramadan oblige, fonctionne déjà au ralenti, alors qu’il est censé œuvrer à se relancer, notamment sur le plan économique ?
Ce gadget politique qu’est l’Accord de Carthage, et qui est censé débloquer la situation, mettre d’accord toutes les parties sur les priorités du gouvernement et assurer à ce dernier un appui politique lui permettant de mettre en oeuvre les réformes et les programmes convenus, est en train de se transformer en un véritable frein qui aggrave la crise au lieu de la débloquer.
Y. N.
Caïd Essebsi : Ni moi ni ma famille ne nommons le chef du gouvernement
Donnez votre avis