Dans le tumulte qui entoure l’adoption du Document Carthage 2 et les tiraillements que suscite le départ ou le maintien de l’équipe Chahed 2, Tarak Cherif, président de la Conect, pousse un coup de gueule et défie quiconque a une alternative aux réformes.
Invité hier, vendredi 25 mai 2018, de l’émission ‘‘Midi Show’’, sur la radio privée Mosaïque FM, l’homme d’affaires, président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), n’y est pas allé par quatre chemins: «Que celui qui a une alternative aux réformes nous la montre!» Pour lui, l’histoire récente de la Grèce est édifiante. «Que devrions-nous retenir de ce qui s’est passé en Grèce?», s’interroge-t-il, pour répondre: «Aléxis Tsipras [l’actuel chef du gouvernement grec, ndlr], un homme d’extrême gauche, était, il n’y a pas si longtemps, vent debout contre les réformes. Aujourd’hui, il a mis en œuvre toutes les réformes qu’il qualifiait jadis de ‘‘choix erronés qui mèneraient à la vente du pays’’.»
«Retenons cette leçon et observons ce que cela a donné en Grèce: le pays a consenti les sacrifices qu’il fallait –il est vrai que ces réformes ont été douloureuses– et, à présent, la page est tournée», conseille Tarak Cherif.
Accusateur, le président de la Conect dénonce certaines parties qui mènent des combats d’arrière-garde et celles qui s’accrochent à leurs sièges. Il martèle: «Il n’y a aucune alternative à la réforme. Ça n’est, nullement, une affaire de changement de personnes. Il ne faut pas personnaliser les choses. En dernière analyse, c’est une question de démarche (…), c’est une question de rationalisation des dépenses de l’Etat. Dans une économie mondiale où tout, ou presque, tourne avec un financement en PPP [partenariat public-privé, ndlr], on trouve toujours, en Tunisie, des gens qui s’opposent à ce mode de fonctionnement économique.»
Sans complexe, Tarak Cherif assume être libéral et défend que «le libéralisme est le moins mauvais des systèmes économiques. Autrement, comment expliqueriez-vous le fait que même la Chine et la Russie l’ont, elles aussi, adopté?»
«Corrigeons ce qu’il y a de reprochable dans le libéralisme, tunisifions-le et rendons-le social. Rapprochons-nous tant que nous pouvons du peuple, développons les régions et générons de la richesse – pour que l’on puisse se la partager…», explique-t-il encore.
Tarak Cherif conclut en décochant cette flèche dont il ne précise pas le destinataire: «Aujourd’hui, nous n’avons pas été capables de créer de la richesse et nous n’avons pas été capables de partager quoi que ce soit… Et on continue de se battre pour les sièges…»
Marwan Chahla
Système management de la qualité : La Conect certifiée ISO 9001 V2015
Performance logistique : La Tunisie parmi les derniers au monde (OCDE)
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