Anice badri, un joueur déterminant en attaque.
La Tunisie a concédé le match nul face à la Turquie (2-2), en match amical, hier vendredi soir 1er juin 2018, à Genève. Séduisants par moments, maladroits quelquefois, les Tunisiens ont fini par baisser de pied et se sont fait reprendre dans les dernières secondes par une équipe B de Turquie.
Par Hassen Mzoughi
L’équipe de Tunisie n’a pas gagné mais pour cet avant-dernier galop d’essai, on a vu se répéter les mêmes erreurs en défense. Nabil Maaloul a effectué quelques changements en titularisant Syam Ben Youssef, Dylan Bronn ou encore Fakhreddine Ben Youssef, auteur de l’égalisation face au Portugal. Ali Maaloul a retrouvé également sa place de titulaire.
Dans un match animé, la Turquie avait ouvert le score par l’intermédiaire de Cenk Tosun, sur penalty (54e) consécutif à un tacle en retard d’Ellyes Skhiri. Mais les Tunisiens ont vite réagi par Anice Badri (56e) d’un superbe tir des 22m dans la lucarne.
En supériorité numérique après l’expulsion de Tosun (59e), la Tunisie prend l’avantage, grâce à Ferjani Sassi (80e), à nouveau capitaine, avec une bonne dose de réussite sur un poteau rentrant. L’égalisation de Soyuncu (90e) a précipité la fin du match après l’envahissement du terrain par les supporteurs turcs et tunisiens.
D’abord bien protéger sa zone
Séduisants par moments, les Tunisiens ne brillaient pas en revanche par leur sérénité défensive. Comme face aux Lusitaniens, ils ont encaissé sur des erreurs presque primaires de couverture latérale.
En fait, les mêmes erreurs de placement, de marquage, de couverture et d’agressivité se sont répétées face à un adversaire turc pourtant très modeste. Des erreurs qui sont le résultat d’un manque de coordination entre les axiaux et les latéraux.
Ferjani Sassi auteur du 2e but.
Faut-il par la même occasion rappeler que le gardien doit s’occuper aussi de diriger sa défense. Mouez Hassen ne le fait pas souvent!! Pour le portier «intronisé» numéro 1, cela fait décalage. À moins de lui préférer Farouk Ben Mustapha ou Aymen Mathlouthi. On verra contre l’Espagne le 9 juin prochain.
Face à l’Espagne et contre l’Angleterre le 18 juin, pour le premier match du Mondial, toutes les distractions se payeront cash…
Oser jouer devant la défense adverse et prendre des risques en attaque, comme l’a préconisé Maaloul hier, on ne dit pas non, mais une bonne organisation défensive, c’est essentiel. Une bonne équipe c’est d’abord une bonne défense, et une bonne défense fait gagner des matches.
On ne fait pas tout parfaitement
A la base il y a la défense. Pour pouvoir attaquer et gagner, il faut avant tout bien protéger sa zone, récupérer proprement et réaliser la transition adéquate de la défense vers l’attaque. Dans ce secteur bien précis comme dans l’animation offensive devant la zone adverse, il y a encore du travail.
Jusque là, l’équipe de Tunisie séduit sur certaines actions offensives, même privée de deux atouts Youssef Msakni et Wahbi Khazri, deux brillants accélérateurs de jeu. Anice Badri et Sliti font eux aussi dans le même registre, mais il manque un joueur de surface capable de libérer des espaces par ses appels, Saber Khalifa et Fakhreddine Ben Youssef étant des attaquants de couloirs. Ahmed Akaichi aurait pu entrer dans ce format de jeu en profondeur !!
Naïm Sliti, percutant mais il gagnerait à moins garder le ballon.
Il faut garder ce que dégage ce groupe en termes d’ambition et d’enthousiasme. Mais on ne fait pas tout parfaitement. Des promesses cette équipe n’en manque pas au niveau individuel. Reste le collectif à améliorer en termes de solidarité dans le jeu, de rigueur et de concentration, mais aussi dans le choix de la meilleure formule en attaque. En l’absence d’un avant-centre de métier.
Tunisie : Mouez Hassen, Dylan Bronn (Hamdi Naguez 75’), Syam Ben Youssef, Yassine Meriah, Ali Maaloul (Oussama Haddadi 82’), Ellyes Skhiri (Bassem Srarfi 70’), Ferjani Sassi (c), Seif Eddine Khaoui (Mohamed Amine Ben Amor 53’), Anice Badri, Fakhreddine Ben Youssef (Saber Khalifa 75’), Naim Sliti (Ghailen Chaalali 82’).
Liste des 23 de l’équipe de Tunisie : Avec Khalil, Khaoui et Mathlouthi
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