Le directeur exécutif de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi, accuse Firas Guefrech, le conseiller du président de la république, d’avoir parlé au nom de Béji Caïd Essebsi sans le consulter.
M Guefrech a indiqué ce matin, mercredi 13 juin 2018, sur son compte Facebook, que Béji Caïd Essebsi est plus que jamais garant de la stabilité politique en Tunisie et que les tentatives visant à l’influencer pour qu’il active l’article 99 de la constitution sont inutiles et sont des tentatives pour «l’impliquer dans des querelles partisanes médiocres».
Le fils du président, qui estime que cet article 99 permettrait à son père de remettre la question de la confiance au chef du gouvernement, Youssef Chahed, devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), et par conséquent de rendre possible son départ, a cru devoir répondre à Firas Guefrech, qui plaide pour la stabilité, et l’accuser d’exploiter sa fonction pour faire dire au chef de l’Etat ce qu’il n’a pas dit et semer ainsi le doute dans l’opinion.
«Cette déclaration n’a aucun fondement et représente uniquement la position personnelle de Firas Guefrech, dont les orientations sont connues», a écrit le patron de Nidaa, ajoutant : «Nous nous sommes assurés, sans laisser l’ombre d’un doute, que le chef de l’Etat n’en était pas informé», laissant ainsi entendre que Caïd Essebsi père ne partage pas l’opinion de son conseiller sur cette question.
Hafedh Caïd Essebsi, qui a tenté d’obtenir, dans le cadre des négociations de l’Accord de Carthage, le départ du chef du gouvernement, jusqu’à la suspension de ces négociations, par le chef de l’Etat, parce que tous les participants ne parvenaient pas s’accorder sur ce sujet, est donc loin d’avoir abdiqué.
Y. N.
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