L’ambassadeur Fanara remettant ses lettres de créance aux président Caïd Essebsi.
La cérémonie d’attribution du prix portant le nom de Mohamed Abid se déroulera le lundi 25 juin 2018, dans les jardins de l’ambassade d’Italie, à Mutuelleville, à Tunis.
Le prix porte le nom du Tunisien qui s’est noyé, le 18 juin 2003, à 45 ans, en sauvant de la noyade 3 personnes, une femme et deux enfants italiens, au large d’Agrigente, sur la côte de San Leone, en Sicile.
Il sera décerné par l’ambassadeur Lorenzo Fanara à Gabriela Incisa du Camerana, l’Italienne directrice du Centre hippique de Mahdia, où elle promeut des initiatives de sensibilisation à l’autisme infantile.
Par la même occasion, M. Fanara dévoilera la plaque commémorative à la mémoire de Mohamed Abid dans le Jardin des Justes, à l’ambassade.
Rappelons que Mohamed Abid avait eu la nationalité italienne après s’être marié avec une ressortissante de ce pays. En reconnaissance à sa grande générosité jusqu’au sacrifice suprême, les autorités italiennes ont procédé, en mai 2003, au recrutement de ses deux enfants, Larbi Salvatore et Angela Abid, dans la fonction publique.
Dans une interview avec Agenzia Nova, le 16 avril dernier, le diplomate italien, en poste à Tunis depuis mars, a déclaré : «Il est important de valoriser les histoires positives et de récompenser ceux qui courageusement nourrissent les liens de fraternité humaine entre les communautés italienne et tunisienne», ajoutant : «J’ai l’intention de tirer parti de l’amitié historique entre nos deux peuples pour parvenir à une coopération maximale en matière de sécurité, d’investissements et d’échanges culturels. Je mets beaucoup l’accent sur la culture comme outil de dialogue et de connaissance mutuelle».
Né à Agrigente il y a 48 ans, l’ambassadeur d’Italie est un «voisin» de la Tunisie. Sept ans après la révolution du jasmin de 2011, qui a renversé l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, la transition démocratique tunisienne demeure, selon lui, «un modèle exemplaire dans le monde arabe malgré les difficultés et la fragilité de la situation». «C’est pour cela qu’il faut tout faire pour aider les amis et les voisins tunisiens à la consolider avec une approche politique prévoyante et persévérante», conclut l’ambassadeur.
Imed Bahri
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