Pour célébrer l’élection de leur candidate Souad Abderrahim à la tête de la mairie de Tunis, hier, lundi 3 juillet 2018, Ennahdha a organisé une cérémonie officielle où il a prouvé, à l’insu de son plein gré, qu’il reste fidèle à son idéologie obscurantiste.
Pour immortaliser cet événement, les dirigeants du parti islamiste ont pris des photos souvenirs de famille avec la nouvelle maire. Et pour prouver le conservatisme religieux qui fonde leur modèle de société, ils sont pris en photos en deux groupes soigneusement distincts : les hommes et les femmes séparément.
Les opportunistes dans le camp des démocrates progressistes, qui sont en train de manger dans la main des dirigeants d’Ennahdha ou qui cherchent à se rapprocher d’eux, ne cessent de répéter que les islamistes tunisiens ont évolué, qu’ils ont beaucoup changé et sont devenus modérés, contrairement aux autres islamistes dans le monde.
Les idiots utiles, qui se reconnaîtront, nous rebattent les oreilles à longueur de journée de cette analyse naïve, superficielle sinon grotesque, et qui ne résiste pas longtemps à l’épreuve des faits. Ces photos d’un autre âge le montrent très bien : Ennahdha reste un parti islamiste et son modèle de société (que Mme Abderrahim porte le voile ou l’enlève) reste identique à celui des tous les islamistes à travers le monde, y compris les plus extrémistes parmi eux.
En d’autres termes, Ennahdha a plus d’atomes crochus avec Al-Qaïda, Daech et Boko Haram qu’avec les démocrates progressistes ou même les démocrates chrétiens auxquels ils aiment parfois se comparer, par pure démagogie.
Imed Bahri
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