Karim Baklouti Barketallah, dirigeant de Nidaa Tounes, a estimé que le président de la république, Béji Caïd Essebsi, s’est finalement rangé au côté de son fils, Hafedh, dans son interview sur Nessma TV, diffusée hier soir, dimanche 15 juillet 2018.
Dans un post publié sur son compte Facebook, aujourd’hui, lundi 16 juillet, M. Barketallah a estimé que l’interview a été enregistrée plus de 24 heures avant sa diffusion et «le montage a été mal fait par Nessma TV, qui en plus n’a pas eu la délicatesse de donner une copie originale à Mosaïque FM ni à la chaîne Al-Hiwar Ettounsi, toutes deux partenaires dans l’interview».
Le dirigeant nidaïste est également revenu sur les principales questions abordées par le président de la république, notamment celle relative au sort de Youssef Chahed, chef du gouvernement, qui, selon lui, est clairement soutenu par le mouvement islamiste Ennahdha.
«Il explique que le chef du gouvernement est trop ambitieux et ne cesse de penser aux élections de 2019. Le président demande, à cet effet, et du fait qu’il ne soit désormais soutenu que par Ennahdha, que Youssef Chahed présente sa démission ou aille chercher une nouvelle confiance à l’assemblée», a écrit M. Barketallah.
M. Caïd Essebsi a, en effet, dans son interview, fait assumer l’entière responsabilité de la crise économique et sociale dans le pays à M. Chahed. Il lui a reproché d’avoir limogé Lotfi Brahem, ancien ministre de l’Intérieur, et d’avoir tenu tête à son fils, Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de Nidaa Tounes.
«Dans cette confrontation qui oppose le fils au chef du gouvernement, le père a choisi son camp en l’annonçant sur la chaîne la plus controversée du pays», a conclu M. Baklouti Barketallah.
E. B. A.
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