Trois ans après sa création, le Tunisian African Business Council (TABC) a inauguré, mardi 16 juillet 2018, son siège au 25 rue El Mansoura, à El Meznzah IV à Tunis. C’était à la veille du 2e Tunisian African Empowerment Forum, organisé les 17 et 18 juillet par ce think tank à l’hôtel Laïco à Tunis.
Par Zohra Abid
L’inauguration officielle a eu lieu en présence de plusieurs invités, dont Slim Feriani, ministre de l’Industrie et des Petites et moyennes entreprises (PME), des ambassadeurs de pays de l’Afrique subsaharienne, des hommes et des femmes d’affaires, des artistes et des sportifs, ainsi que des dizaines d’étudiants africains subsahariens.
La cérémonie d’ouverture a été agrémentée avec un petit banquet de délices salés et sucrés, de sodas et de jus de fruits rafraîchissants et bien frappés.
La Maison de l’Afrique en Tunisie
La soirée fut ponctuée de sons et de musique en compagnie de Connect, une association de jeunes étudiants dont des Tunisiens, Congolais, Camerounais, Comoriens, Angolais, Djiboutiens et d’autres nationalités, dédiée à l’organisation d’événements artistiques et culturels, mais scientifiques et de réflexion sur le devenir d’un continent en plein boom économique et de plus en plus convoité.
Merci Chaïma pour la douceur du chant; merci Nathan pour les belles mélodies exécutées de votre guitare et merci à tous ceux qui ont illuminé par leur talent les jardins de cette belle villa à 3 étages, jouxtant l’ambassade du Koweït et s’étendant sur une haie de 1200 m2, où la lumière tamisée par des serpentins enchevêtrés entre les branches d’arbres et d’arbustes donnent une ambiance douce et amicale.
Bassem Loukil, président du TABC, entouré notamment de son frère et collaborateur Walid Loukil, ainsi que de son secrétaire général Anis Jaziri, était heureux et fier d’annoncer l’ouverture de cette «Maison de l’Afrique» en Tunisie, dont il était le principal initiateur, lui qui a beaucoup œuvré, ces dernières années, pour développer les synergies entre la Tunisie et son environnement immédiat africain, sur les plans aussi bien politique, qu’économique, culturel et éducatif.
L’avenir de l’Afrique est entre les mains des Africains
Le ministre Feriani a d’ailleurs profité de l’occasion pour rappeler que l’Afrique tire son nom de l’ancienne Africa romaine et de l’Ifriqiya des Arabes, qui s’étendait sur le territoire de l’actuelle Tunisie. C’est aujourd’hui un grand continent par sa superficie, sa population jeune et en pleine croissance, sa diversité naturelle et culturelle et son potentiel économique, dira-t-il.
Notre continent est formé de 54 pays et sera peuplé de près de 4 milliards d’habitants d’ici 2050. C’est une terre immense avec un potentiel de croissance qui attire les investisseurs du monde entier, explique encore le ministre, qui souligne au passage l’intérêt grandissant de la Tunisie pour le développement de sa coopération avec l’Afrique subsaharienne, à laquelle elle offre, entre autres opportunités, son savoir-faire dans les domaines de l’éducation et de la formation professionnelle.
Bassem Loukil s’adressant à ses hôtes.
Parlant ensuite du TABC et des programmes qu’il a élaborés en ce sens, M. Fériani a déclaré: «L’Etat tunisien est décidé à accompagner cette initiative privée, à travailler main dans la main avec le TABC qui bénéficiera de notre appui dans tous ses projets à venir dont ceux avec la Libye, présent au forum avec 70 hommes d’affaires, avec le Sénégal, représenté par 40 opérateurs publics et privés, et avec tous les autres partenaires de la Tunisie».
Le devoir des seniors est de paver la route à leurs cadets
Le ministre a tenu à préciser que l’ère de la colonisation est révolue, que le continent a recouvré la pleine souveraineté sur ses richesses et que son sort est désormais entre les mains des Africains et des Africaines . «On amarre tous le même bateau pour avancer ensemble», a-t-il insisté.
Walid Loukil.
Mack Arthur Deongane, président de l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie, qui veille sur la communauté estudiantine subsaharienne dans notre pays, s’est félicité du succès du 1er forum, l’année dernière. «Notre objectif est de profiter de cette 2ème édition pour renforcer nos capacités dans tous les domaines en puisant dans votre expérience et votre savoir-faire, dans le but d’ériger l’Afrique de demain sur des bases solides», dira-t-il, en s’adressant à ses hôtes tunisiens.
Pour sa part, Anis Jaziri a tenu à féliciter les membres de son équipe, qui l’ont aidé à préparer le forum dans ses moindres détails : les Aya, Nesrine, Rawaa, Chayma et Walid… «Notre équipe est certes restreinte mais derrière ce succès, il y a 3 ans de sacrifice. Pour nous, c’est un rêve qui se réalise et qui va se poursuivre; on a commencé petit mais on va grandir», dira-t-il.
Evoquant le choix du thème du forum, Bassem Loukil a réitéré sa conviction que l’enseignement et la formation scelleront le sort de l’Afrique, car ce sont ceux qui ont aujourd’hui moins de 25 ans et qui représentent près de 65% de la population du continent, qui édifieront cet avenir. «C’est à nous de leur baliser la route vers le savoir, les formations universitaires et techniques pertinentes pour qu’ils puissent entrer de plain pied dans l’économie mondialisée», insiste le président du TABC.
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