Nous reproduisons ci-dessous le statut facebook de l’intermédiaire Youssef Zarrouk. Il a connu de près les régimes et pouvoirs successifs, celui Bourguiba, de Ben Ali, ainsi que la Tunisie de l’après 14 janvier 2011. Sa lecture de la situation politique actuelle en Tunisie est catastrophiste.
Nous sommes dans une tragédie grecque. Pour le thème, nous avons le choix, la traîtrise ou la haine. Tout se passe dans une même famille et dans un même lieu. Classique. Je vous passe les détails sur le mauvais jeu des acteurs. Tous à contretemps. Et à contre-emploi. Le décor est minable, la nappe à carreaux sur une table-ronde, tout droit sortie d’un film de deuxième série sur la mafia. Nous ne sommes pourtant pas sous la coupole mais au centre névralgique du pouvoir. Dernier round d’une querelle qui dure depuis plus de deux mois.
Les Tunisiens retiennent leur souffle; ils savent que la partie est serrée et les enjeux importants. Toujours le rictus qui lui sert de sourire sur les lèvres, un homme pianote sur sa tablette, il sait que toutes ces empoignades servent son dessein, offrir aux frérots un sanctuaire. Il sait que quelques heures après la réunion, nous allons avoir droit à un communiqué qui va donner l’illusion qu’ils sont les nouveaux maîtres de la Tunisie. Ennahdha dans ses œuvres.
À l’origine de cette crise majeure qui va nous mener à la catastrophe, deux petites crises de nerfs de deux enfants que la vie a gâtés. L’un a reçu un grand parti, l’autre le fauteuil de chef de gouvernement. L’illustre et généreux donateur regarde le premier casser son jouet et le second s’accrocher à son fauteuil.
Youssef Chahed fait de la résistance avec des arguments d’homme d’Etat, la stabilité, les réformes et l’image du pays. Pour l’instant, il marque des points, mais il se laisse endormir par l’ogre islamiste.
Le président de la république, Béji Caïd Essebsi, le tacle rudement, il n’en a cure, lui est dans son projet de conquête et il ira jusqu’au bout de son destin. 2019, c’est demain, il sera candidat à la présidence de la république face à Rached Ghannouchi et quelques autres. Ils referont le deal du «tawafoq» (consensus) dans le sens inverse.
Nous ne pouvons pas accepter d’être les dindons de la farce. Réagissons et faisons le mouvement qui protégera notre pays des carriéristes et des islamistes. C’est une urgence absolue, une question de vie ou de mort.
L’heure est grave, ce pays est le nôtre, nous devons le protéger. Beaucoup d’hommes et de femmes sont prêts à tout sacrifier par amour pour notre chère patrie, c’est sur eux qu’il nous faut compter.
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