Walid Azarou se déjoue de la défense espérantiste et s’en va battre Moez Ben Cherifia.
Al Ahly a validé hier soir, vendredi 17 août 2018, au stade de Radès, son billet pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, en l’emportant 1-0 devant une Espérance sportive de Tunis (EST), empruntée, maladroite et inefficace.
Par Hassen Mzoughi
Désormais rejointe par son adversaire du jour et dépassée au bilan des confrontations directes, l’EST a dit adieu à la 1ère place de la poule, principal enjeu de cette nouvelle confrontation.
La veille du match, l’entraîneur d’Al Ahly, le Français Patrice Carteron avait promis de défier l’EST avec l’avant-centre marocain Walid Azarou et l’international tunisien Ali Maaloul. Il n’avait pas tort. Le premier a fait la différence grâce à un service du second. Et dans la foulée de ce succès, le technicien français promet (cette fois) de gagner la Ligue des champions pour laquelle il a accepté de manager Al Ahly, après avoir mené, il y a trois ans, le TP Mazembe au titre majeur en Afrique.
Ali Maloul domine Sameh Derbali
Al Ahly, qui s’est créé très peu d’occasions, a profité d’une mésentente entre les deux axiaux Khalil Chammam et Aymen Ben Mahmoud pour l’emporter sur le score d’un but à zéro, signé Walid Azarou à la 32e minute consécutivement à un service précis d’Ali Malloul.
Déjà assurés de la qualification pour les quarts de finale, les «Sang et or» se sont une nouvelle fois inclinés chez eux, à Radès, face à Al-Ahly. Bien que dominateurs dans l’ensemble, les locaux ont joué de maladresse mais il faut souligner aussi la très bonne organisation défensive, en première période, des Egyptiens. Avec l’apport de Chennaoui, leur excellent gardien, ils ont réussi à contenir plusieurs assauts des «Sang et or» (14’, 25).
Avec aussi le rôle tactique de l’international tunisien Ali Maaloul apporté par ses infiltrations rapides, la percussion suffisante au jeu d’attaque d’Al Ahly. Le latéral gauche tunisien a dominé de la tête et des épaules son vis-à-vis direct, Sameh Derbali, décidément mal à l’aise ces derniers temps.
Ben Cherifia limite les dégâts
Sans plusieurs parades de Moez Ben Cherifia pour limiter les dégâts, les Egyptiens auraient même pu faire le break avec l’attaquant marocain (45’), puis en début de seconde période par Maher Nasser. Les «Sang et or» ont réagi mais Taha Yassine Khenissi s’est vu refuser un penalty (66’), provoquant la colère des locaux, avant que Anice Badri ne loupe une grosse occasion pour égaliser (82’).
Malgré une domination territoriale des Espérantistes (63% de possession), sans doute parce que les Egyptiens les ont laissés jouer, l’efficacité n’a pas été au rendez-vous avec plusieurs joueurs qui n’étaient pas à leur meilleur niveau.
En fait l’EST n’arrive pas à retrouver la fraîcheur qui faisait sa force lors de la première moitié de la précédente saison. Le même scénario se répète ou presque. Les «Sang et or» n’arrivent pas à imposer leur ascendant (comme récemment face à l’autre équipe égyptienne Al Ittihad Alexandrie en Coupe arabe des clubs), affiche une étonnante fébrilité en défense (placement, replacement, repli…) et un manque de réalisme sur les rares opportunités de scorer…
Hier l’EST a perdu et ce n’est pas très grave puisqu’elle s’est qualifiée au tour suivant. Le plus grave serait de rester sur le même topo.
En quarts de finale et pour la suite de l’épreuve face à de grandes équipes, il faudra monter en puissance et éviter les erreurs. En défense, c’est évident, mais aussi dans le domaine de l’efficacité en attaque. La Ligue des champions c’est l’objectif suprême du club. Plusieurs commencent à perdre patience en se disant que l’équipe tarde à convaincre.
Khaled Ben Yahia aura beaucoup de travail pour combiner avec un succès (de plus en plus improbable) en Ligue des champions, championnat de Tunisie et Coupe arabe des clubs qui arrive comme un cheveu sur la soupe.
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