Selon Mehdi Jomaa, ancien chef du gouvernement provisoire (janvier 2014-janvier 2015) et actuel secrétaire général du parti Al Badil Ettounsi (Alternative tunisienne), la crise en Tunisie ne peut être résolue que par la mise en place d’un gouvernement de compétences.
Dans une déclaration aux médias aujourd’hui, samedi 25 août 2018, en marge d’un forum de l’organisation des jeunes du parti Al Badil Ettounsi «Tounsi w Nbadel» (Tunisien pour le changement), à l’hôtel Africa, à Tunis, le secrétaire général de ce parti a indiqué que seul un gouvernement de compétences nationales, travaillant loin des pressions et des tiraillements politiques, pourrait sortir le pays de sa crise économique et sociale, qui s’aggrave de jour en jour.
«La situation actuelle est très difficile. La crise doit être résolue loin de tout tiraillement politique et de toute stratégie visant les élections de 2019. Seule la mise en place d’un gouvernement de compétences nationales indépendantes permettra de mettre fin à l’hémorragie que nous subissons actuellement. Il est urgent de mettre fin à toutes les histoires ridicules que nous subissons depuis quelque temps», a-t-il déclaré, par allusion notamment aux divergences entre les palais de la Carthage et la Kasbah, les tiraillements au sein des l’exécutif et les divisions au sein de la plupart des partis politiques, à commencer par celui au pouvoir, Nidaa Tounes.
M. Jomaa a également estimé que, durant son mandat à la Kasbah, la situation économique était nettement meilleure que celle prévalant aujourd’hui et qu’il y avait, alors, une réelle reprise du tourisme grâce au retour de la sécurité, un élan qui fut stoppé net par les attentats du Bardo, de Sousse et de Tunis, respectivement en mars, juin et novembre 2015.
E. B. A.
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