Fawez s’engage à faire disparaître les marques sur le corps de Khadija.
Des Tunisiens voudraient aider Khadija, la Marocaine de 17 ans, séquestrée pendant 2 mois, violée et marquée à vie par des tatouages que lui ont fait ses 14 violeurs. On essaie de la faire venir en Tunisie pour lui faire enlever ses tatouages par le tatoueur Fawez Zahmoul
Comme plusieurs de ses compatriotes, le tatoueur tunisien professionnel a été choqué par les photos du calvaire vécu par Khadija à Douar Ouled Ayed, à Fkih Ben Salah, au Maroc. La jeune fille, qui a finalement pu fuir, a rapporté avoir été frappée, brûlée, droguée, violentée et violée tous les jours.
Fawez a décidé de lui venir en aide en effaçant les tatouages, reproduisant les prénoms et les initiales des noms des violeurs, des obscénités et même une croix gammée nazie.
Ce marquage doit disparaître, affirme Fawez, qui a pris contact avec le papa de la victime. «Elle est mal en point physiquement et complètement traumatisée. Nous essayons de trouver une solution pour la faire venir, car la famille est très pauvre et vit dans un coin reculé du Maroc. Ils auront une entrevue avec le juge jeudi prochain pour essayer de trouver une solution», a-t-il annoncé sur sa page Facebook.
Suite à cette annonce, plusieurs activistes ont lancé une collecte de dons pour payer le voyage et la prise en charge de la jeune fille, notamment Rim Belhaj, qui a pris contact avec une activiste nommée Souad, au Maroc, pour organiser ce voyage et permettre à Khadija d’effacer de son corps au moins ces traces-là, qui lui rappellent l’enfer qu’elle a vécu durant 2 mois, et qui risque de la détruire à vie.
Y. N.
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