La décision historique de la cour suprême indienne d’abroger l’article 377 du code pénal criminalisant l’homosexualité a fait le bonheur des activistes LGBT indiens, mais aussi tunisiens qui ont appelé les autorités de leur pays à faire de même.
C’est le cas de Shams, l’association tunisienne défendant les LGBT tunisiens (lesbiennes, gays, bisexuels et transexuels), qui a félicité les activistes indiens pour cette décision historique suite au vote à l’unanimité des 5 juges de la Cour suprême en mettant fin à un imbroglio juridique datant de plusieurs années.
«La loi était devenue une arme de harcèlement contre la communauté LGBT», avait alors déclaré le président de la Cour suprême, Dipak Misra.
Commentant cet événement, l’association Shams a appelé les autorités tunisiennes à emboîter le pas à leurs homologues indiennes en dépénalisant l’homosexualité, par l’abrogation de l’article 230 du code pénal qui sanctionne les actes de sodomie et en mettant fin au recours au test anal censé prouver l’orientation sexuelle d’une personne.
À cette occasion, l’association Shams s’est dit prête à aider les pouvoirs publics en Tunisie à avancer sur cette voie et «la nation à entrer dans la modernité pour éviter les pires dérives constatées au fil des jours», lit-on dans le communiqué publié jeudi 6 septembre 2018, qui ajoute : «Aujourd’hui, c’est une belle et immense leçon d’histoire, de tolérance et de vivre ensemble que l’Inde nous donne. Un exemple à suivre en Tunisie.»
E. B. A.
Bloc-notes : Le test anal, la honte du gouvernement tunisien
Homosexualité : Caïd Essebsi appelé à «légaliser l’amour en Tunisie»
Donnez votre avis