Hafedh Caïd Essebsi/Zohra Driss.
Zohra Driss, députée démissionnaire de Nidaa Tounes, a affirmé que le congrès de Sousse, en 2016, était tout sauf démocratique. Et il a marqué le début du déclin du parti.
Dans une déclaration à « Expresso » sur Express FM, aujourd’hui, lundi 10 septembre 2018, Mme Driss a indiqué que les problèmes au sein de Nidaa Tounes ont commencé depuis que Béji Caïd Essebsi a été élu, en 2014, président de la république, et se sont accumulés après la tenue du congrès de Sousse, en janvier 2016.
«Nous avons placé tous nos espoirs dans ce congrès pour que Nidaa Tounes soit un parti démocratique, or ce ne fut pas le cas. Nous avons, par la suite, assisté à la prise du pouvoir par Hafedh Caïd Essebsi, qui s’est attribué toute la légitimité. Et il dirigeait le parti comme s’il était chez lui. D’ailleurs quand on commande, on prend en considération l’avis de son partenaire et de ses enfants. Depuis trois ans, nous nous disputons avec lui et lui disons qu’un parti ne peut être géré de manière individuelle. Nidaa Tounes n’est pas une affaire familiale. Il appartient à la nation et aux électeurs», a-t-elle déclaré.
Celle qui va bientôt rejoindre le bloc parlementaire de la Coalition nationale a, par ailleurs, pointé du doigt la demande du directeur exécutif de Nidaa Tounes aux ministres et secrétaires d’Etat issus de son parti de présenter leur démission du gouvernement d’union nationale, qualifiant cette demande d’inadmissible et de dramatique.
E. B. A.
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