La Fédération internationale des journalistes (FIJ) condamne la campagne de dénigrement contre Neji Bghouri, président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et appelle le gouvernement tunisien à assurer sa sécurité.
La FIJ a publié hier, mercredi 12 septembre 2018, un communiqué pour dénoncer les menaces dont fait l’objet le président du SNJT, par des partisans d’Ennahdha, qui lui reprochent d’avoir critiqué, dans un post Facebook, le Conseil de la Choura du mouvement islamiste tunisien et de l’avoir comparé à celui de l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daech), et ce en réaction au rejet par les dirigeants de ce parti islamiste des propositions de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe).
«Ce rapport propose des amendements législatifs incluant l’abolition de la peine de mort, l’établissement de l’égalité des droits d’héritage pour les femmes et hommes, l’affirmation de l’égalité de droits et de statut de chef de famille pour les femmes, et autres», rappelle la FIJ et d’ajouter : «Ennahda justifie le rejet des amendements par leur non-conformité aux lois islamiques».
Il a suffi que Néji Bghouri, qui est également membre du comité exécutif de la FIJ depuis le 10 juin 2016, s’exprime à ce sujet pour que les partisans d’Ennahdha se déchaînent sur la toile, en l’insultant, le traitant de mécréant et le menaçant de mort…
«La FIJ exige désormais que le gouvernement tunisien et les forces de l’ordre du pays assurent la sécurité de ce journaliste tunisien expérimenté, syndicaliste et militant de la liberté de la presse, face à la campagne de haine et de violence qui se déchaîne contre lui», lit-on dans le même communiqué.
De son côté, Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ, a rappelé que dans une démocratie, il n’est pas acceptable que la liberté d’expression soit bafouée et qu’un journaliste soit menacé. «Depuis des années et notamment depuis la révolution du jasmin, les militants du SNJT ont été de tous les combats progressistes et ont fait avancer les libertés contre l’obscurantisme», a-t-il dit.
Y. N.
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