Les enseignants en fonction seront interdits de dispenser des cours particuliers, dès cette rentrée scolaire 2018/2019, au risque d’être démis de leurs fonctions.
C’est ce qu’a indiqué Hatem Ben Salem, ministère de l’Education, lors d’une conférence de presse organisée aujourd’hui, jeudi 13 septembre 2018, à Tunis, tout en précisant qu’il faut mettre un terme au fléau des cours particuliers, dispensés par les enseignants à leurs élèves dans une anarchie totale et hors cadre officiel : «Des cours sont même donnés dans des garages», a-t-il déploré. Et pour quel résultat, quand on connaît le niveau aussi bien de certains enseignants que des élèves, serions-nous tentés d’ajouter ?
Le ministre a cependant rassuré les parents en indiquant que le soutien scolaire sera désormais assuré dans un cadre légal par les diplômés qui seront soumis à des contrats et dont les activités seront déclarées et contrôlés, mettant ainsi fin à ce qui est qualifié d’«enseignement de contrebande».
On s’attend à ce que L’UGTT, qui s’était opposée à ce même projet initié par Neji jalloul, ex-ministre de l’Education (2015-2017), s’élève à nouveau contre cette décision. En 2017, la centrale syndicale avait d’ailleurs exigé et obtenu le limogeage de Jalloul, pour des projets de réformes qu’il voulait mettre en route dans le secteur de l’éducation. Espérons qu’il n’en sera pas de même pour son successeur.
Y. N.
Education : Néji Jalloul déclare la guerre aux cours particuliers
Education : Nouveau cadre juridique pour lutter contre les cours particuliers
Donnez votre avis