Selon Tarak Cherif, président de la Conect, la présidence du gouvernement doit privatiser certaines entreprises publiques, et ce pour recueillir les fonds susceptibles de rééquilibrer les finances publiques et sortir le pays de la crise.
Dans une déclaration à Jawhara FM aujourd’hui, vendredi 14 septembre 2018, le président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect) a indiqué que le gouvernement a deux solutions pour sortir le pays de la crise aiguë où il se morfond depuis plusieurs années : soit réduire drastiquement les dépenses publiques, ce qui affectera certains services comme la santé, l’éducation ou le transport, soit privatiser certaines entreprises publics opérant dans les secteurs concurrentiels.
M. Cherif, qui assistait à la conférence nationale sur le projet de la loi de finances 2019, ouverte aujourd’hui à Tunis, a indiqué que le gouvernement Youssef Chahed devrait procéder à ces opérations de privatisation, et ce malgré les pressions qu’il subit à ce propos, notamment de la part de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui y est fermement opposée. Et pour cause: le gouvernement n’a pas les moyens financiers nécessaires pour améliorer la qualité des services dispensés par beaucoup de sociétés publics ni même pour les restructurer et les relancer, et il ne peut continuer indéfiniment à injecter dans ces entreprises de l’argent pris sur les contribuables et qui serait sans doute mieux utilisé autrement.
Le président de la Conect a également estimé que si la présidence du gouvernement arrive à vendre ses entreprises publiques déficitaires à des étrangers, l’Etat tunisien se débarrassera des pertes occasionnées par ces sociétés.
E. B. A.
Liste des sociétés publiques à privatiser : Le gouvernement dément l’UGTT
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