Samir Taïeb crie haut et fort son soutien au gouvernement d’union nationale, dont il est membre en tant que ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche. Le contraire nous aurait étonné…
Dans une déclaration au journal en langue arabe « Assabah » publiée aujourd’hui, lundi 17 septembre 2018, M. Taïeb a indiqué que le secteur de l’agriculture a enregistré plusieurs indicateurs positifs après la révolution et surtout durant la période du gouvernement d’union nationale, conduit par Youssef Chahed, dont il est membre.
Le ministre de l’Agriculture réagit ainsi aux propos le concernant tenus par Mongi Rahoui, député du Front populaire (FP), dans une déclaration accordée, la semaine dernière, au même journal. Ce dernier avait, en effet, exprimé des réserves à propos de la présence de Samir Taïeb, Mohamed Trabelsi (Affaires sociales) et Iyad Dahmani (porte-parole) dans le gouvernement Chahed. Selon lui, ces ministres n’ont pas défendu les causes qu’ils soutenaient avant leur entrée au gouvernement.
«Tous les opposants ne s’opposent pas pour être des opposants. Je ne suis pas du Front populaire. Je m’oppose sur certains sujets parce que j’ai des convictions et des approches différentes. Je ne m’oppose pas quand mes projets et mes idées sont mis en oeuvre, je suis plutôt très heureux. Samir Taïeb l’opposant devient Samir Taïeb le responsable. Je suis solidaire avec ce gouvernement pour ce qu’il a accompli en deux ans, et ce malgré les difficultés accumulées, durant les huit dernières années, par des gouvernements successifs qui ont fait de mauvais choix», a indiqué le ministre de l’Agriculture, qui, soit dit en passant, parle de lui-même à troisième personne.
Son plaidoyer pour le gouvernement est compréhensible, puisqu’il ne peut s’en désolidariser sans être accusé de schizophrénie. Il n’en reste pas moins vrai que la position personnelle de M. Taïeb est en nette contradiction avec celle de son parti, Al-Massar, qui se range plutôt dans l’opposition à ce gouvernement. Ce qui n’aide point à comprendre sa situation peu confortable d’un homme assis entre deux chaises: le ministre qu’il incarne est en porte-à-faux avec le dirigeant politique qu’il est censé être aussi. Qui a parlé de schizophrénie ?
E. B. A.
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