Après l’euphorie de la victoire, le temps des désillusions et des divisions.
Ça y est, entre Ons Hattab et Hafedh Caïd Essebsi, c’est la rupture. Depuis que le fils de son père est à la tête de Nidaa Tounes, ce parti ne rassemble plus mais désunit. Et s’il fallait une nouvelle preuve, on l’a avec le retournement de la députée de Kairouan.
La porte-parole de Nidaa Tounes a indiqué, dans un statut publié sur son compte Facebook, hier soir, vendredi 21 septembre 2018, qu’elle ne démissionnera pas du parti comme l’ont fait nombre de ses collègues et qu’elle poursuivra le combat contre l’islamisation de la société tunisienne, lequel combat, soit dit en passant, sent le roussi dans le cas de Nidaa.
Un tel appel émanant de Mme Hattab n’est pas surprenant, car la députée nous a habitués aux retournements de veste consécutifs. Frivole, indécise ou opportuniste, chacun retiendra l’explication qu’il veut, encore est-il que Mme Hattab a été, tour-à-tour, ou en même temps, une groupie de Hafedh Caïd Essebsi et une fan de Youssef Chahed, ne sachant à quel saint se vouer. Toujours à l’affût de la moindre occasion pour se valoir dans un camp ou dans un autre, ses volte-face étant souvent grassement payés, au sens figuré bien entendu. La dernière fois, pour la récompenser d’avoir tourné le dos à Chahed, le fils de son père l’a bombardée porte-parole d’un Nidaa Tounes qui ressemble de plus en plus à un champ de ruines.
Venant d’une inconditionnelle et d’une obligée, son appel d’hier soir à Hafedh Caïd Essebsi de quitter le parti sonne comme l’annonce d’une mise à mort. Il ne reste plus que le coup de grâce, au sens figuré bien entendu.
I. B.
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