La compagnie aérienne privée Syphax Airlines, qui envisage de reprendre ses activités au printemps 2019, est à la recherche d’un investisseur qui lui fournirait des porteurs monocouloirs qui viendraient s’ajouter aux deux CRJ-900 qu’elle s’est déjà procurée.
C’est ce qu’a révélé, cette semaine, le magazine commercial américain ‘‘Forbes’’.
La compagnie aérienne privée tunisienne n’a plus eu d’activité depuis 2015 où elle a suspendu ses services, notamment en raison de la traversée du désert qu’a connue l’industrie du tourisme tunisien, au lendemain des attentats terroristes du Bardo et de Sousse, en mars et juin de cette année.
Actuellement, selon son Pdg et fondateur Mohamed Frikha, dans une déclaration à ‘‘Forbes’’, Syphax devrait obtenir, le mois prochain, un nouveau certificat de transporteur aérien auprès de l’Autorité de l’aviation civile tunisienne.
Sur acceptation de son dossier de re-certification, la compagnie, basée dans l’aéroport international de Sfax, envisage d’offrir, durant l’hiver 2018-2019, en location les services de ses deux appareils Air Nostrum CRJ-900, notamment au transporteur national Tunisair, avant de relancer individuellement sa nouvelle aventure aérienne à partir de mars ou avril 2019.
Pour cette reprise d’activité du printemps prochain, Syphax table sur des liaisons Tunis, Djerba et Sfax avec des destinations nord-africaines et européennes – les aéroports de Paris et de Toulouse Blagnac étant donnés comme premiers points de chute…
Syphax envisage également d’étoffer sa flotte par des porteurs monocouloirs pour consolider son réseau régional et d’offrir des services de la sixième liberté (1) entre l’Afrique et l’Europe via la Tunisie. Pour cela, la compagnie est à la recherche d’un investisseur.
«Il pourrait s’agir de partenaires européens ou du Moyen-Orient. Ce que nous attendons d’eux c’est qu’ils nous fournissent des appareils, car nous en manquons en Tunisie», déclare Mohamed Frikha, insistant que Syphax, qui n’est à court ni de pilotes, de membres d’équipage ni d’ingénieurs, n’envisage pas sa reprise d’activité comme étant en concurrence avec Tunisair.
«Au contraire, tel que nous envisageons les choses, notre compagnie interviendra pour compléter le travail de notre transporteur national», assure le Pdg de Syphax.
Marwan Chahla
Note:
(1) Sixième liberté de l’air: droit pour un transporteur d’un Etat d’assurer un service entre deux autres Etats en passant par l’Etat dont il est originaire: c’est le principe du hub.
Source : ‘‘Ch.aviation’’.
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