Photo d’archives.
Le porte-conteneurs Alexander Maersk de l’armateur danois Maersk Line, retenu à quai au port de Sfax depuis le 8 septembre 2018, a pu quitter, vendredi dernier, 28 septembre, son lieu de rétention…
C’est ce qu’a rapporté hier, lundi 1er octobre, le site spécialisé ‘‘ShippingWatch’’, qui ne précise pas les conditions qui ont permis au navire danois de retrouver sa liberté de navigation. Rien n’a filtré, en effet, sur l’issue trouvée au conflit qui oppose un groupe d’affréteurs et de manutentionnaires qui réclament dédommagements pour des pertes de marchandises encourues lors d’un incendie à bord d’un autre porte-conteneurs de la Maersk Line, le Maersk Honam, en mars dernier en mer d’Arabie.
Pour l’instant, la direction du géant mondial du transport maritime préfère se contenter d’annoncer le départ du port de Sfax de l’Alexander Maersk et passer sous silence les termes du «deal libératoire» de son porte-conteneurs.
‘‘ShippingWatch’’ suppose que cet embarras de la Maersk Line s’expliquerait par le fait que l’armateur danois craindrait que ce qui s’est passé à Sfax pourrait créer un précédent, c’est-à-dire qu’il encouragerait d’autres clients de la Maersk Line à se faire justice eux-mêmes en prenant en otage un navire de la compagnie danoise pour réclamer des compensations.
De fait, relève ‘‘ShippingWatch’’, nombre de petits manutentionnaires et affréteurs moyen-orientaux et asiatiques, qui ont maille à partir avec des géants mondiaux comme la Maersk Line, attendent depuis longtemps que leur cause soit entendue. Avec leurs gros sous et leurs puissants cabinets d’avocats, ces requins du transport maritime mondial ont le pouvoir de faire traîner en long et en large ces affaires et d’user les petits plaignants…
Marwan Chahla
Un porte-conteneurs danois retenu à quai dans le port de Sfax
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