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Ligue des champions : Le dilemme de l’Espérance de Tunis

L’Espérance sportive de Tunis (EST) a perdu la première demi-finale de la Ligue des champions, hier, mardi 2 octobre 2018, contre Primeiro de Agosto, à Luanda, en Angola, sur le plus petit score (1-0), mais le dilemme reste entier en vue de la manche retour, où elle doit trouver des solutions, surtout en attaque.

Par Hassen Mzoughi

En effet, pour gagner avec 2-0 (ou 3-1) et aller en finale, les «Sang et or» auront obligatoirement besoin d’une ligne d’attaque super efficace.

La première demi-finale a été perdue avec une certaine désinvolture à l’image de l’action du but angolais: mauvaise couverture de Fousseny Coulibaly devant le buteur Pedro et, par-dessus tout, cette main molle de Rami Jeridi sur le tir des 25 mètres de l’attaquant angolais, qui venait de faire sa rentrée en jeu.

Mauvaise opération, c’est évident, si l’on ajoute l’expulsion de Khalil Chammam, l’arrière centrale, en toute fin de rencontre et qui va peser sur la balance à Radès.

Hier la défense, aujourd’hui l’attaque !

Mais la grande cause de ce faux-pas à Luanda c’est bien l’attaque. La grosse lacune de l’EST, hier, au stade du 11-Novembre. Trop de joueurs en méforme: Anice Badri, Youcef Belaili et Taha Yassine Khenissi, ce qui a obligé Khaled Ben Yahia à remplacer les deux premiers par respectivement Haythem Jouini et Bilel Mejri, pour apporter de la fraîcheur et de la mobilité à l’attaque. Et quand Badri et Belaili ne sont pas en possession de leurs moyens, Khenissi devient «transparent» et Ghailen Chaalali sans solutions pour placer des balles utiles.

Il n’y a pas longtemps, l’EST souffrait de sa défense. Le problème ne se pose plus à ce niveau avec la même gravité. Aujourd’hui, elle devra plutôt trouver le remède en attaque, le compartiment qui faisait sa force.

Le coach de l’Espérance restera-t-il fidèle, dans trois semaines, à la même formation, cohésion oblige, malgré la présence de deux ou trois joueurs en forme moyenne, ou alors oserait-t-il introduire des changements pour donner plus de tonus au jeu de l’équipe?

Le dilemme c’est soit laisser tout le monde en place (excepté Chammam), ou apporter les correctifs utiles avant le match retour. Aymen Mahmoud ou Mohamed Ali Yaacoubi sont là pour relever le capitaine «sang et or». Mais il sera d’abord utile (et intéressant) de voir Iheb Mbarki sur le côté droit de la défense, en demi-finale retour, à la place de Samah Derbali qui paraît émoussé !

Avec Iheb Mbarki et le toujours excellent Ayman Ben Mohamed sur le côté gauche – il a été le meilleur «sang et or» à Luanda – le jeu dans les couloirs ne sera que plus efficace. Il sera même l’une des solutions offensives contre Primeiro.

Primeiro : Une défense robuste mais prenable. 

Bilel Mejri, Haythem Jouini et Saad Bguir au match retour

Le 23 octobre prochain, l’EST sera dans la stricte obligation de marquer et pour réussir ce grand pari, difficile de compter sur soit Belaili soit Badri. Bilel Mejri devrait jouer d’entrée. Sinon ce sera mission impossible ! Avec Mejri, Jouini et Khenissi, il y aura plus d’appels, chose qui aidera Ghailen Chaalali dans sa tâche. À Luanda, ce dernier a du jouer latéral parce qu’il y avait très peu de mobilité sur le front de l’attaque.

On ne sera pas aussi contre la titularisation de Saad Bguir au match retour. Ce milieu relayeur a montré, avec Mejri et Jouini, de très bonnes dispositions sur deux actions à la 84e minute puis dans les temps perdus en offrant à ce dernier une balle en or qu’il a décroisé trop de la tête.

L’EST a bousculé hier l’arrière-garde angolaise dans le dernier quart d’heure, mais dans trois semaines, elle devra faire beaucoup plus : la mettre sous pression avec un jeu d’attaque qui ne lui laissera pas de répit. C’est ce que Primeiro avait fait hier pour obliger l’EST à l’erreur.

Hier, l’arrière-garde angolaise était prenable sur les rares banderilles «sang et or». Ce qui laisse supposer qu’elle le sera à Tunis. À la condition de bien l’attaquer sur les côtés, là où elle est la plus friable.

Les coéquipiers de Khenissi n’auront plus droit à l’erreur. Ni derrière, comme cette déconcentration sur le but angolais, ni devant pour faire la différence avec Primeiro et aller en finale. Ce qui sera un exploit !

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