Hechmi Hamdi, ancien militant du mouvement islamiste Ennahdha, qui a fondé, au lendemain de la révolution de 2011, les partis Al-Aridha Chaabia puis Tayar Al-Mahaba, a annoncé, hier soir, jeudi 18 octobre 2018, sa démission de la présidence de ce dernier.
L’ancien journaliste, qui dirige la chaîne Al-Mustaquilla basée à Londres, n’a pas expliqué les raisons de cette démission pour le moins inattendue. Il s’est juste contenté d’indiquer, dans un statut Facebook, qu’il ne présentera pas sa candidature aux élections présidentielles de 2019 et se contentera de gérer sa chaîne de télévision.
«Le parti poursuivra normalement ses activités sous la présidence de Hassen Hanachi et de ses collègues au sein des structures centrales et régionales (…) Si les électeurs et les sympathisants de Tayar Al-Mahaba ( Courant de l’Amour, Ndlr) seront séduits par le programme politique et social du parti et lui permettront de constituer un bloc parlementaire dans la prochaine assemblée, je pourrai alors y voir un appel populaire officiel pour mon retour à la scène politique et me présenterai aux élections présidentielles suivantes. Si cela n’arrivera pas, tel serait alors la volonté d’Allah et je me consacrerai de manière définitive à la chaîne Al-Mustaquilla», a-t-il écrit, avec une touchante modestie.
Le folklorique patron de cette chaîne islamiste, aux financements occultes, estime-il avoir assez de notoriété politique et de popularité parmi ses compatriotes, dont beaucoup ne le prennent pas au sérieux et le trouvent même ridicule, pour candidater aux élections présidentielles et lorgner le palais de Carthage ?
Rappelons que la dernière fois où il a fait parler de lui, et plutôt en mal, il avait livré une croisade contre les propositions des membres de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe), jugées pas trop conformes à la charia, et la prière publique qu’il avait effectué, sur le terre-plein central de l’avenue Habib Bourguiba, au centre-ville de Tunis, avec un groupe d’illuminés pour, disait-il, dénoncer ces propositions qualifiées de contraires aux préceptes de l’islam.
On ne peut pas dire que cela a beaucoup amélioré son image ni accru sa popularité auprès des Tunisiens.
E. B. A.
A propos de la rumeur de l’adhésion de Hechmi Hamdi à Nidaa Tounes
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