La députée Ennahdha Yamina Zoghlami a souligné hier, vendredi 26 octobre 2018, la nécessité de revoir la procédure de la Fiche S17, afin, a-t-elle dit, de protéger la liberté des Tunisiens.
Au lendemain de son intervention, à l’aéroport de Tunis-Carthage, en faveur d’Abdelmonem Jelil, fiché S17, qui avait été, dans un premier temps, empêché de quitter le territoire, étant soumis à une procédure frontalière, Yamina Zoghlami a indiqué que l’abrogation de cette procédure administrative doit être examinée par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) afin de préserver les droits et les libertés.
La députée a assuré avoir pris contact avec le ministre de l’Intérieur, Hichem Fourati, et son conseiller chargé des droits de l’homme, pour échanger sur ce sujet, ajoutant qu’un groupe de députés proposera bientôt un projet de loi abrogeant cette procédure.
Rappelons que la députée islamiste a été vivement critiquée après son intervention à l’aéroport, le jeudi 25 octobre, qui a permis à Abdelmonem Jelil de quitter le territoire national et de se rendre en France.
Des sources ont assuré à Kapitalis qu’Abdelmonem Jelil est le fils d’un militant d’Ennahdha, Othman Jelil, originaire de Menzel Jemil, Bizerte, qui a été arrêté, en 1997, et condamné pour son extrémisme religieux. Il bénéficiera de l’amnistie générale, promulguée après la révolution tunisienne de 2011.
Son fils Abdelmonem sera intégré, en 2014, comme conseiller à l’administration des prisons et de la rééducation, avant d’être licencié pour des soupçons de liens avec des groupes d’extrémistes religieux.
Depuis, Abdelmonem a été fiché S17: c’est à dire que ses déplacements sont surveillés.
Maintenant, Mme Zoghlami milite pour lâcher tous ces fichés S17 dans la nature. C’est à se demander pour quel dessein inavoué…
Y. N.
La députée Zoghlami aide un homme fiché S17 à quitter la Tunisie
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