Ph. Kooora.
L’Etoile sportive du Sahel (ESS) a décroché un nul vierge face au Wydad de Casablanca (WAC) hier soir, samedi 27 octobre 2018 au complexe sportif Mohammed V de Casablanca, en 8e de finale aller de la Coupe arabe des clubs champions. Le verdict est reporté au match retour, le 8 novembre au stade de Sousse.
Par Hassen Mzoughi
L’ESS est allé à Casa avec l’intention de ne pas perdre. Elle a atteint son objectif mais elle a manqué de peu l’opportunité de chiper la victoire au WAC si Amine Ben Amor n’avait pas gâché une grosse occasion de prendre un sérieux avantage (73’).
Les Etoilés n’ont pas perdu mais il reste une seconde manche décisive, qu’ils sont dans l’obligation de gagner pour rester en course. Elle s’annonce délicate car ce résultat-piège de 0 à 0 implique une autre approche. Au match retour à Sousse, ils devront faire le jeu et gagner la mise, sans se découvrir. Et ce ne sera pas une sinécure.
Un match bien préparé sur le plan défensif
L’ESS a dressé une muraille presque infranchissable au stade Mohammed V. Georges Leekens savait que les «Wydadis» ne sont pas particulièrement très adroits en attaque comme en témoigne leur indigence en quarts de finale de la Ligue des champions face aux Algériens de l’Entente de Sétif. Ils ont été incapables de marquer un seul but qui les aurait qualifiés pour les demi-finales.
Hier encore, les Casablancais ont manqué d’audace, de vivacité et de métier, ce qui les a finalement pénalisé face à Rami Bedoui et consorts. Ni Jabour ni Hassouni (son remplaçant) ne sont, en effet, parvenus à traduire la domination des locaux. Ils ont orienté leurs attaques sur les deux couloirs et ont, à chaque fois, buté sur le mur défensif de l’Etoile du Sahel.
Les Tunisiens ont bien préparé leur match sur ce plan là et ont été bien en place, réduisant les espaces et montrant une remarquable rigueur à l’image du défenseur central Saddam Ben Aziza, bien en vue face au WAC. Tout comme Ammar Jemal, sorti en seconde mi-temps pour blessure, et Makram Bdiri, auteur par ailleurs d’un excellent sauvetage en seconde mi-temps.
Ahmed Akaichi pour le match retour
Place à la seconde manche à Sousse avec cette fois une autre contrainte non moins délicate : construire le jeu et gagner mais sans oublier de rester vigilant en défense pour ne pas se laisser surprendre si les Etoilés tiennent à rester en course. Car encaisser un but à Sousse posera un énorme problème pour la qualification au prochain tour.
L’ESS sera dans la même position difficile que celle du WAC à domicile. Les hommes de Leekens auront à jouer différemment, donc à faire le jeu pour se qualifier. Là ce sera une autre paire de manche.
L’ESS se cherche encore pour imposer son ascendant offensif. Elle ne parvient pas encore à mettre son empreinte sur les matches, car il lui manque la profondeur en attaque. Au match retour la solution offensive pourrait être Ahmed Akaichi, visiblement supérieur à l’Egyptien Amr Marei, encore une fois peu en vue à Casablanca.
Toutefois, l’absence de Yassine Chikhaoui, très utile pour organiser le jeu, et l’incertitude quant à la présence de Jemal au match retour pèseront sur la balance.
Coupe arabe des clubs champions : L’Etoile va faire de la résistance
Donnez votre avis