Mehdi Rebaï, pilote de ligne de profession et conseiller municipal (Afek Tounes) de la ville Tunis, a écrit un post facebook où il a dénoncé le manque de niveau scolaire du nouveau ministre du Tourisme René Trabelsi.
M. Rebaï a remis en cause l’intégrité du successeur de Selma Elloumi-Rekik. Et tout ceci sans le nommer bien que ses propos n’ont absolument rien d’antisémite. A-t-il peur de le nommer?
«Ministre bac -6
Aujourd’hui nous sommes fier d’accueillir un nouveau ministre qui ne sait ni lire ni écrire ni en arabe ni en français et encore mois en anglais dans l’un des secteurs les plus importants.
Nous sommes fiers d’avoir un ministre qui a 13 contrats non-payés depuis 2012 dont 2 procédures en cours en justice.
Nous sommes fiers d’avoir un ministre non résident dans notre propres pays.
Nous sommes fiers d’avoir un ministre qui va tout faire pour travailler sa propre entreprise plutôt que le pays car en tant que tour-opérateur il aura accès à absolument tout.
PS: je ne fais pas de différence entre les Tunisiens quelle que soit leur religion ou leur anti-religion.»
Un des amis facebook de M. Rebaï a réagi en commentant: «Pensiez vous que Youssef Chahed mettrait quelqu’un d’incompétent ? Quel serait son intérêt ? J’ai une intuition qu’il fera un très bon résultat dans le tourisme ! Alors laissons-le travailler. Je le préfère à quelqu’un issu de l’appareil politique.»
Et M. Rebaï de lui répondre et, cette fois-ci, en nommant finalement René Trabelsi: «René Trabelsi est une blague dans le secteur du tourisme. Je suis sûr que c’est pour l’image que Youssef Chahed le met et non pour sa compétence. J’imagine même pas la déception de tous les professionnels du tourisme.»
Que penser de cette polémique sur la nomination au gouvernement d’un Tunisien de confession juive, car de cela qu’il s’agit d’abord et c’est autour de ce pot-là que tourne cette polémique ?
Polémique qui trahit davantage les motivations ambiguës des auteurs des commentaires qu’elle ne pose de vrais problèmes.
Dans le cas de M. Trabelsi, ce qui compte c’est de veiller à ce qu’il n’y ait pas de conflit d’intérêt derrière sa nomination et que le nouveau ministre sache tracer une ligne de démarcation claire entre sa fonction dans le gouvernement et ses intérêts d’opérateur touristique privé et, surtout, qu’il apporte un plus au tourisme tunisien et lui ouvre de nouvelles perspectives de développement.
Imed Bahri
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