Selon Ali Larayedh, l’ancien ministre de l’Intérieur au gouvernement Hamadi Jebali et actuellement député du mouvement islamiste Ennahdha, il n’y a aucune «chambre noire» au ministère de l’Intérieur renfermant des documents relatifs aux assassinats politiques.
L’ancien chef de gouvernement provisoire commentait aujourd’hui, lundi 12 novembre 2018, sur Mosaïque FM, les révélations du comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi sur l’existence d’une «chambre noire» où seraient déposés des documents saisis dans le cadre de l’enquête sur un «appareil militaire secret» lié à Ennahdha, découvert lors de l’instruction de l’affaire de Mustapha Khedher, un Nahdhaoui condamné à 8 ans de prison en 2014 pour détention illégale de documents administratifs confidentiels. C’est l’enquête sur cette affaire qui a, d’ailleurs, amené ledit comité de défense à accuser le parti de Rached Ghannouchi d’implication dans ces deux assassinats perpétrés en 2013.
«Il n’y a pas de « chambre noire » au ministère de l’Intérieur. Il y a juste des bureaux qui sont à la disposition des juges d’instruction en cas d’ouverture d’une enquête. Je suis totalement contre l’idée de l’existence d’une « chambre noire » au ministère de l’Intérieur. C’est un pur mensonge. Le ministère de l’Intérieur a d’ailleurs démenti l’existence de cette « chambre noire »», a déclaré M. Larayedh.
Rappelons que le juge d’instruction chargé des affaires Belaïd et Brahmi a constaté, aujourd’hui, au siège du ministère de l’Intérieur, au centre-ville de Tunis, l’existence d’une pièce fermée et cadenassée où se trouvent des sacs contenant des documents et des clés USB. Il a mis la pièce sous scellés pour les besoins de l’enquête.
E. B. A.
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