Dans le dernier rapport de la société internationale d’éducation spécialisée dans la formation linguistique, Education First (EF), la Tunisie s’est classée à la 68e place sur 88 pays avec un score en dessous de la moyenne (47,85 sur 100).
Le rapport de EF démontre que les Tunisiens ne maîtrisent pas vraiment la langue de Shakespeare en comparaison avec les Suédois, qui trônent à la 1ère place avec un score de 70,72, les Néerlandais (2e, 70,31) et les Singapouriens (3e, 68,63).
Sur le continent africain, la Tunisie est classée par cette étude dans la catégorie « compétence très faible« . Elle est placée à la 7e place, loin derrière l’Afrique du Sud (6e, 66,52), le Nigéria (29e, 56,72), le Sénégal (39e, 53,50), l’Ethiopie (54e, 50,79), l’Egypte (62e, 48,76), le Maroc (67e, 48,10), mais elle devance l’Algérie (81e, 44,50) et la Libye (88e, 39,64). Et les raisons de ce mauvais classement sont multiples.
En effet, cette étude a dévoilé que 51% des Tunisiens évitent de faire une recherche dans les moteurs de recherche en anglais, contrairement aux Norvégiens (97%), Belges (87%), Polonais (73%), Italiens (61%) et Chinois (55%).
«Le multilinguisme est courant en Afrique du Nord, et l’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont des paysages linguistiques complexes, avec des dialectes locaux de l’arabe, du berbère, du français et de l’arabe moderne standard, qui jouent tous différents rôles dans la vie privée, le système éducatif et la sphère publique. L’anglais est relativement nouveau dans ce mélange, mais il est de plus en plus apprécié, en particulier pour sa neutralité et son potentiel commercial», lit-on dans ce rapport, qui explique ainsi le manque d’intérêt des Tunisiens pour l’anglais, mais ne le justifie pas.
Education First parle également des difficultés rencontrées par les jeunes diplômés chômeurs à trouver un travail. Ce qui ne les incite pas à apprendre des langues comme l’anglais. D’ailleurs, l’usage de l’anglais chez la majorité des Tunisiens se limite à se présenter ou à donner des renseignements de base à un visiteur étranger.
E. B. A.
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