«Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, m’avait proposé le poste de ministre du Transport. Et j’ai dit non pour deux raisons», a révélé Faouzi Ben Abderrahmane, ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
De passage à « Sbeh El Ward » sur Jawhara FM aujourd’hui, vendredi 16 novembre 2018, l’ancien dirigeant d’Afek Tounes a indiqué que le chef du gouvernement lui avait téléphoné, le lundi 6 novembre, le jour même de l’annonce du remaniement, pour lui proposer de succéder à son collègue Radhouane Ayara à la tête du ministère du Transport.
«Je ne connais pas très bien ce département et ça va me prendre trois mois ou peut-être plus pour me familiariser avec ses problèmes. Si j’avais assez de temps devant moi, j’aurais pris deux ou trois ans pour bien cerner les difficultés auxquels fait face ce ministère. Or, nous ne disposons que de neuf mois pour travailler, et ce avant la tenue des élections», a-t-il déclaré, ajoutant : «Le ministère du Transport a besoin de quelqu’un qui connait bien ses dossiers. Et c’est ce que j’ai expliqué au chef du gouvernement au téléphone. Il a d’ailleurs été assez compréhensif».
Rappelons que Faouzi Ben Abderrahmane n’a pas pris part au dernier conseil des ministres du gouvernement Chahed II, estimant être devenu, après le remaniement ministériel, un ministre de gestion des affaires courantes et ne pouvait plus, par conséquent, prendre de décisions ou de participer au conseil des ministres. Par ce geste, il a plutôt exprimé son amertume, car il aurait souhaité garder son poste à la tête du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle où il estime avoir lancé beaucoup de projets à ses yeux importants. Et qu’il aurait aimé mener à terme.
C’est, rappelons-le, c’est son bras droit, Saida Ounissi, qui lui a succédé. Et c’est peut-être un moindre mal, car elle est censée être au courant des projets en cours.
Reste que ce témoignage de M. Ben Abderrahmane laisse penser que le chef du gouvernement a été obligé de se séparer de lui pour caser Mme Ounissi, que le parti islamiste Ennahdha voulait propulser.
E. B. A.
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