L’Union patriotique républicain (UPR) «désapprouve avec la plus grande fermeté» le projet de loi qui vise à instaurer un seuil électoral de 5% pour les prochaines législatives.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, vendredi 16 novembre 2018, l’UPR considère ce projet de loi proposé par la présidence de la république comme «une manigance fomentée avec la visée préméditée de faire barrage aux nouvelles formations politiques».
Ce projet de loi, qu’il assimile à un «complot contre la démocratie», l’UPR considère qu’il «s’inscrit en contradiction totale avec la réalité, qui voudrait que l’expérience démocratique tunisienne soit encore balbutiante et en devenir, et que la scène politique reste dominée par les forces du passé que sont le RCD et les islamistes.»
Le parti fondé et dirigé par Dr Lotfi Mraihi et qui ne dispose d’aucun élu à l’Assemblée des représentants du peuple (UPR) souligne, dans le même communiqué, que «l’instauration du seuil des 5% électoral ne manquera pas de torpiller l’émergence des forces post révolutionnaires», dont il estime faire partie. L’UPR fait porter «la responsabilité totale et entière de cette magouille au parti Ennahdha, qu’il accuse d’être «l’instigateur de ce projet au nom d’une certaine stabilité politique.»
«Si telle est sa motivation, l’UPR le met à défi de prouver sa bonne foi et d’amender la loi électorale dans le sens d’un scrutin majoritaire à deux tours, et nous verrons ce qui lui en restera de députés», ajoute l’UPR, qui appelle à une mobilisation énergique pour faire barrage à ce projet de loi électorale, qu’il qualifie de «menace réelle pour la démocratie».
Rappelons que le seul électoral de 5% permettant aux listes de gagner des sièges aux législatives est censé réduire l’effritement de l’électorat et aplanir les difficultés que rencontrent les partis à obtenir une majorité stable capable de gouverner, ce qui les poussent souvent à mettre en place des coalitions improbables et qui ne facilitent pas la cohésion du travail gouvernemental.
On comprend, dès lors, que ce sont les petites formations politiques comme l’UPR qui sont opposées au projet de loi qui va sans doute être adopté par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
I. B.
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