Mustapha Khedher, l’ancien militaire proche d’Ennahdha, condamné et écroué pour détention de documents sécuritaires confidentiels, est menacé de mort en prison.
C’est ce qu’a indiqué le ministre de la Justice, Karim Jamoussi, lors de son audition aujourd’hui, lundi 19 novembre 2018, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), en précisant que la direction générale des prisons et de la rééducation a pris les dispositions nécessaires pour assurer sa sécurité.
Karim Jamoussi a évoqué ce sujet après l’appel de plusieurs députés à assurer une protection à cet homme craignant qu’il ne soit «éliminé, car il en sait trop», selon leurs mots, par allusion à sa relation trouble avec le parti islamiste Ennahdha.
Mustapha Khedher, qui est détenu depuis 2014, est accusé par le comité de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi d’être lié aux deux assassinats politiques et d’avoir dirigé une organisation secrète liée à Ennahdha.
Le ministre de la Justice Karim Jamoussi.
Il aurait à cet effet espionné des journalistes, des militaires, des politiques et des cadres sécuritaires et aurait aussi été en contact avec des organisations secrètes étrangères et également des groupes terroristes en Syrie.
Rappelons que Mustapha Khedher avait été condamné une première fois à la prison dans le cadre de l’affaire dite du complot de Barraket Essahel, révélée en 1991, sous le règne de Ben Ali.
Après la révolution de janvier 2011, il a bénéficié de l’amnistie générale, a été réhabilité et honoré par le président de la république par intérim Moncef Marzouki.
Y. N.
Ministère de l’Intérieur : Du nouveau dans l’affaire Khedher
Un homme de l’ombre d’Ennahdha impliqué dans les affaires Belaid et Brahmi
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