Béji Caïd Essebsi/Mohamed Ben Salman.
«Nous refusons catégoriquement la visite en Tunisie de Mohamed Ben Salman, prince hériter de l’Arabie Saoudite, et la considérons comme une provocation», a indiqué le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
Dans une lettre adressée au président de la république, Béji Caïd Essebsi, et publiée hier, vendredi 23 novembre 2018, sur son site officiel, le SNJT estime que la visite du prince héritier saoudien en Tunisie, prévue pour le mardi 27 novembre, est une menace à la paix et à la stabilité du monde. Mohamed Ben Salman est un ennemi de la liberté d’expression, ajoute le syndicat, par allusion au meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, le 2 octobre dernier, au consulat de l’Arabie Saoudite à Istanbul.
«Comme la plupart des Tunisiens, le SNJT a été surpris de l’annonce la visite dans notre pays du prince héritier Mohamed Ben Salman, qui essaie, par cette initiative, de blanchir son image, car il est impliqué dans les crimes les plus odieux portant atteinte aux droits de l’homme. Le plus récent est le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. Les rapports internationaux prouvent que Ben Salman est impliqué dans ce crime odieux», lit-on dans la lettre.
Rappelons qu’un collectif de 50 avocats tunisiens a déposé un recours en justice contre la visite officielle du prince héritier saoudien. Plusieurs journalistes et activistes de la société civile soutiennent cette démarche.
E. B. A.
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