Dans un communiqué signé de son président Khaled Fakhfakh, publié aujourd’hui, mercredi 28 novembre 2018, la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH) conteste les augmentations des tarifs décidées par la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg).
«La Steg a profité de son monopole pour augmenter ses tarifs à 3 reprises, les 1er mai, 1er septembre et 1er octobre», a indiqué la FTH, qui estime que «ces augmentations cumulées imposées de manière unilatérale et sans préavis représentent une hausse de plus de 50% des factures des hôteliers.»
«Nous payons aujourd’hui notre électricité 147% plus cher qu’en 2011!», déplorent les hôteliers, qui se joignent au cortège des contestations des hausses tarifaires décidées par l’entreprise publique, qui comprend déjà les membres de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) et de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap).
«Cette escalade des tarifs est inacceptable d’autant plus que notre secteur ne profite plus de subvention énergétique depuis mai 2018. Non budgétisée, elle ne pourra pas être répercutée sur les prix de vente et met en péril tout le secteur et les emplois rattachés», souligne encore la FTH, qui dénonce une «attitude irresponsable et inadmissible», et fait part de son refus légitime de cette augmentation et demande un «moratoire pour 2019.»
La balle est dans le camp de la Steg et du gouvernement dont la marge de manœuvre est on ne peut plus réduite. Et pour cause, il fait face à un important déficit des finances publiques, aggravé par les déficits cumulés des entreprises publiques dont l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) refuse la privatisation même partielle.
I. B.
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