Le secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES), Lassad Yacoubi, appelle ses collègues à entamer des sit-ins ouverts dès aujourd’hui, vendredi 7 décembre 2018, dans toutes les régions du pays.
En réaction aux déclarations du ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, relatives aux retenues sur les salaires des enseignants ayant boycotté les examens, le SNES a décidé de durcir le bras de fer avec les autorités, et toujours aux dépens des élèves.
Cette décision de boycott des examens n’a pas eu l’accord de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui a appelé les enseignants à ne pas priver les élèves de leurs droits et à ne pas entraver l’année scolaire, car cela risque de nuire davantage à l’image et à la réputation de la centrale syndicale. Mais Lassad Yacoubi, dont les ambitions sont incommensurables et qui brigue la succession de Noureddine Taboubi à la tête de l’UGTT, n’en a que faire de ces considérations. Les élèves iront à l’enfer !
Le SNES, que l’extrémiste mène dans une impasse, précise que le salaire des enseignants est une ligne rouge et que personne n’a le droit d’y toucher. Or, le ministre de l’Education est catégorique : le boycott des examens est un grave manquement professionnel passible d’une sanction administrative et d’une retenue sur salaire.
Me Ahmed Ben Hassana va plus loin encore. Selon lui, l’appel lancé par Yacoubi au boycott des examens est passible d’une sanction juridique allant jusqu’à 2 ans de prison, en vertu de l’article 107 du code pénal…
Y. N.
Me Ben Hassana : Lassaad Yacoubi encourt deux ans de prison !
Boycott des examens : Yacoubi décidé à empêcher les retenues sur salaire
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