A l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’Homme, la LTDH appelle à abroger l’article 230 du code pénal tunisien, criminalisant l’homosexualité et qui interdit la sodomie et condamne celui qui la pratique à une peine allant à 3 ans de prison.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, lundi 10 décembre 2018, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) se dit fière des avancées enregistrées dans le monde en général et en Tunisie en particulier, depuis la proclamation de la déclaration mondiale des droits de l’homme, il y a 70 ans, et ce grâce aux efforts des militants et des activistes de la société civile.
La Ligue estime, cependant, qu’il y a encore des efforts à faire et que, dans sa lancée, la Tunisie est appelée à abolir la peine de mort et à dépénaliser l’homosexualité. Elle affirme dans son communiqué que l’article 230 du code pénal tunisien représente une atteinte à la liberté individuelle et que le test anal ordonné par la justice, sur la base dudit article, porte atteinte à la dignité et à l’intégrité physique et morale des individus.
Depuis sa création en 1976, la LTDH lance son 2e appel en faveur de la communauté LGBTQI, en Tunisie. D’autres organisations, militants et politiciens, prétendument défenseurs des droits de l’homme, demeurent beaucoup plus timides à ce sujet, encore tabou en Tunisie.
Notons que la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe) propose dans son rapport publié cette année d’interdire le controversé test anal et de supprimer l’article 230 du code pénal afin de dépénaliser l’homosexualité en Tunisie.
Y. N.
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