Solidar-Tunisie et le bureau Tunisie de la Friedrich-Ebert Stiftung organisent une conférence intitulée: « Quel avenir pour le dialogue social en Tunisie ?», aujourd’hui, mardi 11 décembre 2018 à l’hôtel Sheraton, à Tunis.
La conférence réunira les partenaires sociaux tunisiens ainsi que des experts et praticiens nationaux et internationaux pour ouvrir le débat sur l’évolution et l’avenir du dialogue social en Tunisie. Elle sera également l’occasion de présenter le modèle tunisien ainsi que les expériences à l’échelle internationale.
Participants
À cet effet, une étude sera lancée sur le dialogue social en Tunisie ayant pour objectif de dresser un état de lieu entre législation et pratique. Les échanges fructueux autour de cette thématique serviront à formuler les recommandations de l’étude.
Parmi les intervenants, on annonce Taoufik Zrelli (ministère des Affaires sociales), Dr. Lobna Jeribi (Solidar-Tunisie), Dr. Anna Stahl (Friedrich-Ebert-Stiftung), Souhail Alouini (Assemblée des Représentants du Peuple), Abderrahmane Lahga (Union générale des tunisienne du travail), Khalil Gheriani (Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat), Abdelmajid Zar (Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche), Mondher Dammak (ministère des Affaires sociales), Dr. Hafedh Lamouri (Université de Carthage), Georgios Dassis (Comité économique et social européen), Conny Reuter (Solidar), Dje Bi Ulrich (Conseil national du dialogue social ivoirien), Mamadou Diallo, (Confédération syndicale internationale), Thiébaut Weber (Confédération européenne des syndicats), Saadia Ouaid (Confédération démocratique du travail – Maroc), Peter Seideneck (Confédération allemande des syndicats) et Boris Karthaus (Industriegewerkschaft Metall, Allemagne).
Contexte et concept
En janvier 2013, le gouvernement et les deux centrales tunisiennes, syndicale (UGTT) d’un côté et patronale (Utica) de l’autre, signaient le Contrat Social pour l’amélioration des conditions cadres de la croissance économique et le développement régional. Ce Contrat Social stipule l’engagement en faveur d’un modèle de développement économique adapté à la Tunisie, des appels à une politique de l’emploi ciblée et de la formation initiale et continue, des critères pour l’amélioration des conditions de travail, la garantie d’un niveau minimal de sécurité sociale et l’institutionnalisation du dialogue social tripartite.
Les conditions politiques cadres pour le dialogue social ont considérablement changé au cours des dernières années en Tunisie. L’institutionnalisation du dialogue social a été entérinée et la loi instaurant le Conseil national du dialogue social (CNDS) a été adoptée en juillet 2017 par le Parlement tunisien. Cette structure visant à réaliser la paix sociale devrait voir le jour au cours de ce mois. Dans l’attente de sa mise en œuvre, une grève générale du secteur public est prévue le 22 novembre 2018 par la centrale syndicale UGTT dans l’optique d’entamer des négociations avec le gouvernement.
Appuyer les efforts de consolidation est l’objectif général du projet «Dialogue Social en Tunisie – Alliance pour la croissance économique et l’emploi», initié récemment par le gouvernement allemand. Ce nouveau projet s’entend comme un partenariat multipartite, mis en œuvre par plusieurs organisations allemandes en collaboration avec les partenaires sociaux tunisiens. Afin de soutenir ce nouveau projet, la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) et Solidar-Tunisie ont entamé une collaboration pour lancer une étude intitulée «Dialogue social en Tunisie : législations et pratiques».
Cette conférence mettra la lumière sur l’évolution du dialogue social en Tunisie et sur le rôle du CNDS et l’Instance constitutionnelle du développement durable et des droits des générations futures en cours de création. En s’appuyant sur des expériences internationales, elle vise à tirer les meilleures recommandations pour un processus concluant du dialogue social permettant aux acteurs sociaux nationaux de mener à bien le processus entrepris. Les échanges et partages d’expériences lors de la conférence alimenteront le travail de notre expert pour la réalisation de l’étude.
Source : communiqué.
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